Arrivée de messire Curchulain de Montroyal et dame Labell.

Les arrivants étaient arrivés quoi de plus logique ?
L'intendante leur désigne des sièges ou s'installer , le temps d'attendre la venue de la Maitresse de maison.

Tenez quelques gâteaux , je les ai fait moi même j'espère qu'il vous plairont.
L'attente sera plus délicieuse ainsi.

Et la voila repartie après avoir laissé ses gateaux simples , fait au lait , au oeufs et au sucre simplement , chercher Chimera.

Une dame revient assez vite les inviter à la suivre. La brunette impressionnée par les lieux, ouvrait ses mirettes à n'en plus finir à mesure que leurs pas les amenés vers le petit salon pas si petit que ça au final.

Présentations faites, et toujours à laisser à son tendre le plaisir de faire les remerciements d'usages, Labell se concentre sur le plat mis en avant sur une petite table ornementée de moulures imparfaites.

Voilà effectivement qui ravie le trésor pensa-t-elle. Regards entendus échangés après le départ de l'accueillante, la brunette décide de gouter aux délices dont l'odeur ennivre la pièce toute entière.

Il est bien grand leur petit salon mon amour, je n'ose même pas imaginer la taille de la pièce du plus grand des salons !

En attendant la venue de leur hote, les deux tourteraux se lancent dans un concours de grimace improvisé, qui a le don de les faire rire à chaque regard complice.

Un ventre qui grogne fort et des pas motivés par la faim, voilà ce qu'on entendait depuis le passage par les portes du domaine de Dame Chimera. L'enchignonnée s'était forcément concentrée sur cette agitation interieure et ne comprit pas de suite qu'arrivaient au pas de course des gardes derrière eux.

Ayé ! j'aurais pas du tout manger les friandises avait-elle pensé tout haut. On va s'faire poutrer !

Son tendre lui pris le bras pour la rassurer, et la brunette se calma sous le sourire amusé de son Cur. Les gardes venaient les inviter à revenir vers Dame chiméra qui les attendait dans le petit salon, loupé de peu avaient-ils expliqué, essoufflés. Un regard entendu suffit aux tourteraux à prendre la décision de les suivre sans attendre.

Profitant de la vision de déjà vu d'un domaine arborescent, le groupe arriva rapidement à l'endroit deserté quelques heures plus tôt. Ils poussèrent ensemble la lourde porte grinçante dont le bruit retentit en écho dans tout le petit salon. Dame Chiméra se tenait devant les fenetres et avait l'air d'observer le jardinier en plein travail de tailllage de haie. A moins que ce ne soit l'horizon !?

Son tendre salua leur hôte selon l'usage et labell s'inclina légèrement pour la saluer également.

Merci pour votre aimable invitation Dame.

La brunette impatiente tentait désespérement de camouffler les gargouillis qui bien entendu attendaient le plus grand silence pour se manifester.

La brunette écoutait leur hote culpabilisée par son retard. Elle ne s'était finalement pas rendu compte de l'étendue des responsabilités qu'une dame comme elle avait sur ses épaules et se sentit soudain prise d'une honte qui lui fit baisser les yeux.

Pourtant, une odeur alléchante vint lui titiller les narines et oubliant rapidement la politesse et les bonnes manières, Labell laisse ses narines reniffler l'ennivrante essence et laissa presque malgré elle son attention se porter sur une tablée remplie de victuailles tous sans nul doute plus délicieux les unes que les autres.

Depuis les tréfonds de son ventre, elle cru entendre un cri de joie inspirer un "avec plaisir" incontrôlé qui traversa la partie haute de son corps et sortit au milieu d'un sourire immense, d'entre ses lèvres. Réponse quasi instantanée à la question de son hôte.

Ses yeux quittèrent pour quelques instants la table totalement recouverte de nourriture lorsqu'elle sentit son tendre lui aggriper le bras. Il affichait visiblement un sourire ravi et elle compris que cette envie de contenter leur faim était partagée. Doucement, elle posa sa main sur la sienne pour le guider jusqu'au diner ainsi présenté.

La brunette passa sur sa bouche la serviette mise à sa disposition, après avoir compris qu'il n'était pas concevable dans cette demeure de frotter sa bouche contre sa manche pour s'essuyer.
Elle se tourna vers son tendre qui portait à nouveau à ses lèvres un verre bien remplit pour continuer dans sa lancée de glougloutage intensif. Cette vision était des plus magnifiques. Labell pu ainsi prendre la décision d'accepter l'aimable invitation de la duchesse.

Oh oui, j'pense que nous allons accepter votre invitation.

Se penchant vers la duchesse elle poursuivit en murmurant :

Voyant la descente de mon tendre, je doute fort que nous puissions prendre la route ce soir de toute manière.

L'enchignonnée agrémenta son discret discours par un clin d'œil complice à la rousse, désignant le frisotté d'un regard explicite, mais néanmoins amoureux.

Je vous remercie pour ce repas et pour votre hospitalité m'dame. Ce repas était délicieux. Surtout le chouchen. N'est-ce pas mon amour !?

Immense sourire au désigné.

Elle s'apprêtait à se lever et marqua une pause pour laisser son amoureux user de sa galanterie en lui tenant la chaise. Il lui prit la main, lui offrit un sourire radieux et tout deux prirent congés de la comtesse, la saluant par une révérence improvisée après avoir promis de revenir à Cholet si leurs futures pérégrinations les y mèneraient.

La main prise dans celle de son tendre, la brunette suivait une blonde qui d'une démarche rapide les conduisit vers les appartements préparés pour eux. Remerciements, salutations suivirent.

Sitôt la porte close, la brunette tout sourire, pu ainsi laisser libre court à ses envies d’embrassades refoulées, qui orienta le couple vers un lit immense, où des daies et des étoffes brodées habillaient la pièce avec goût.

[Le lendemain à l’aurore…]

Zozios chantonnant l’heure du réveil, la brunette ouvrit les yeux, contrainte. Il faut dire que les ronflements d’un frisotté l’empêchai de profiter de l’endroit merveilleux encore quelques minutes. C’est sur un coude, aux côtés de son bien-aimé qu’elle sifflota histoire de le sortir des bras de Morphée.

Ohhh ma douce, tu as veillé ma nuit ? avait-il dit.

Oui mon amour, j’ai veillé toute la nuit. Pour la peine, je te chargerai de porter mes vivres jusqu’à Niort. Tes ronflements m’ont éreintée au possible. Je pense d’ailleurs que la totalité d’ Cholet en aura fait les frais.

C’est avec un sourire taquin, et après avoir souhaité la bonne journée à son tendre comme il se doit, que l’enchignonnée se hâta. Une bonne heure suffit au chignon pour s’apprêter et grignoter quelques brioches laissées là pour son plus grand bonheur, afin de sustenter le couple avant leur départ de la propriété.

Elle avait pour sa part, prit plaisir à revoir la rousse, gouté aux délices proposés et s’était comblée par la vue de son tendre profitant du chouchen à foison.
C’est donc frais que le couple commença leur marche vers le Poitou, avec pour souvenir de Beurtonie une hospitalité comme il se fait rare d’en croiser.