[RP] Ups and Downs: Deux ducs bretons en poitevine mission
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[RP] Ups and Downs: Deux ducs bretons en poitevine mission
Chimera a écrit:[Plage de La Rochelle - Des traces de pas en vagues]
Entre terre et mer.
Entre verre et colère.
Sur la grève la rousse titube.
Hagarde? Soularde?
Quand même pas, hein. Rang oblige.
Ex-Chimbellan, ça laisse des traces.
Débarqués voilà quelques temps déjà, après un furieux combat contre un Zephyr farouche en mode obstruction obstinée.
Bienvenus ils avaient été, et ils n'étaient pas encore partis que déjà de nouveau ils étaient attendus pour remettre ça. Elle mènerait donc sa guerre contre le suprême soufflant, qui dans sa ténacité faisait preuve d'une bien belle neutralité.
Sauf pour les voiles latines, mais là, au sort est fait un pied de nez.
De La Rochelle elle n'avait que très peu profité, à journées entières enfermée, à rédiger moult courriers.
L'envie, ce jour, n'y est pas.
Des hauts des bas.
Elle en revoit, lors de son précédent voyage, les hauts le cœur de Rara lors des embardées de l'AGOurs, entendant encore Chouchen braire à rendre tout l'équipage dingue.
Haut tu as voulu porter ton soutien Chimera. Tu savais à quoi t'attendre.
Ou pas?
Amer est le désenchantement lorsque la bulle éclate. La chute est rude.
Pof
ou le bruit d'un ducal séant sur le sable posé sans ménagement.
Non loin d'elle, une bûche la dévisage.
Le bois a des yeux, là, là et là...
Et là...
- Qu'est-ce que tu regardes, toi?
Quand certains tourments ne sont pas faits pour être partagés avec le premier venant, le moindre muet réceptacle est un vrai miracle.
Ecoute donc, bûche, fidèle confidente, muette permanente.
Encore quelques secondes de solitude, et la bûche deviendra Wilsonne...
Elanor_ a écrit:[Plage de La Rochelle- Une saie contre une paire de braies]
Trois jours qu'elle attend ... qu'elle attend que le monde change, qu'elle attend de tournent les vents *, trois jours qu'elle ronge son frein, privée de nourriture et d'horizon, celui qui s'étale devant elle étant bien trop grand pour ses mirettes nuageuses ...
Elle a même tenté de rejoindre leur navire à bord d'une chaloupe pour être immédiatement rabattue sur la grève par les vagues furieuses d'être ainsi bravées. La tasse est prise et un jour nouveau s'est levé ...
C'est donc résolue, ayant troqué sa saie immaculée pour une paire de braies élimées mais confortables, qu'elle part une nouvelle fois à la rencontre du navire.
Mais là sur la plage, un tout autre spectacle s'offre à elle, le navire est toujours là mais il déverse enfin sa cargaison de passagers et non des moindres!
Les gambettes entrainées à la marche à pied s'animent, libérées de l'entrave de tissu et prennent de la vitesse tandis que les mètres s'envolent ainsi que la voix ...
"Chim!"
*JJ. Goldman ... Petit clin d'oeil aux mots d'un poète de notre temps
Chimera a écrit:[Trahison! Wilsonne parle!]
Bleues. Rondes. Ecarquillées.
Prunelles surprises toujours sur la bûche fixées.
Odieuse trahison! Elle lui a menti! Elle est dotée de parole! Traitresse, si tu pipes mot de ce que je n'ai pas encore dit, gare à toi!
Sorcière! Au bucher!
Cocasse sentence, pour celle qui pensait avoir échappé à sa destinée en s'échappant de quelque cale de ses congénères chargée.
La voix est si familière que s'en est troublant, d'où l'intermède délirant.
Et pourtant elle savait, la rousse, qu'ici la brune elle rencontrerait. Elles avaient correspondu et elle savait qu'en ces lieux leurs chemins se croiseraient. Sa bûche à elle, celle qui, en plus d'écouter sans émietter les vérités qui lui sont confiées sait dispenser d'avisés conseils.
La voyageuse... celle qui autrefois avait choisi de s'établir à leurs côtés, et qu'au final ils n'avaient pas su contenter. Il était parti, elle aussi.
C'etait lui, finalement, la force motrice et magnétique qui les avaient tous rassemblés.
Eparpillés, dehors.
Eparpillée, dedans.
Il en avait fait, du dégât, en s'en allant.
Lastree porte l'aura de Mumia. Sa présence est un monument de souvenirs.
Elle était avec lui quand...
C’était elle qui...
Du coup, elle est un roc qui comprend et qui sait.
Elle est un roc mobile que la rousse ne suffit plus à retenir. A-t-elle seulement jamais su?
Elle tourne la tête vers elle, enfin, délaissant les yeux de bois. Sourire en la voyant approcher, radieuse et enthousiaste. Contagion expresse, pavé dans la mare troublée qui dissipe les menus tourments.
Elle se relève, juste à temps pour recevoir la bondissante dans une étreinte amicale ++.
Calyce.. a écrit:Flânerie rochelaise.
La Rochelle, son port, ses tours, sa plage…
On tue le temps comme on peut. Calyce le fait en dessinant sur le sable du bout du pied. Des ronds, des lettres que le vent s’amuse à effacer. Ah si il pouvait faire de même dans la petite tête brune. Balayer les choses auxquelles elle pense, Trella, sa sœur de cœur à l’agonie sur un lit saumurois, le visage défiguré de Leandre et tous les autres, ses proches que la guerre a fait tomber en Anjou, lui faire oublier qu’elle a abandonné sa suzeraine qui porte à nouveau les armes pour défendre les terres poitevine cette fois ci. Auxilium qu’elle a juré en prêtant serment, le genoux au sol, tu parles… Quelle piètre vassale tu fais, Calyce.
La tête de se secouer légèrement pour chasser ces pensées-là, faire de la place à d'autres, moins pénibles.
La fuite. Pratique Calycienne, discutable, bien connue de ceux qui la fréquentent. Ne pas faire face à ce qui peut blesser, faire peur…Faire grandir ? Mouarf. Non, elle préfère aller trouver refuge auprès des choses réconfortantes qui la feront sourire, peut-être même rire et lui feront oublier le reste.
Oublier ce qui nous touche pour se pencher sur ce qui touche les autres, aussi. Tenter d’effacer la peine lisible sur un minois fraternel, par exemple. Chimera, son aînée, la femme forte maintes fois idéalisée, triste ? Un mythe qui s’effondre, dans la caboche angevine. Si même Chimera doute...
Petit sourire alors que le peton efface un dernier dessin sableux sensé représenter un ours...- Mouais une vision bien abstraite de l'ours. Elle se débrouille décidément mieux au pinceau.
La voilà qui avance, menotte en visière et les mirettes qui vagabondent au loin à la recherche d'un navire breton ou de son capitaine-surtout le capitaine en fait-. Elles finissent par se poser sur cette silhouette familière à la chevelure flamboyante qu'elle jalouse secrètement.
Rebrousser chemin pour ne pas déranger ce qui ressemble à des retrouvailles ? Hum non.
Elle s'approche.
Bouh.
Coucou c'est moi Calyce.
Elanor_ a écrit:[Plage de La Rochelle- Quoi encore!?]
La rousse se lève et lui fait face, réveillant de son regard azuré, une pléthore de souvenirs riches en émotions de tout ordre qui l’envahissent, la bouleversent encore ...
Résister à l’étreinte pour qu’elle ne devienne pas autre chose que cet élan fraternel entre deux-presque-sœurs que seuls les liens du sang éloignent … les liens du sang et les voyages incessants qui pavent la vie de la brune. Peut-elle le comprendre la rousse ? Si attachée à ses terres, à ses gens, à sa patrie ? Peut-elle comprendre que l’on puisse rester aimant et fidèle même à distance, même lorsque la présence et les courriers se font rares ?
Si différentes et si semblables … comme elle se retrouve en elle, dans ce besoin d’aimer et d’être aimée, celui d’être rassurée aussi, épaulée, comprise ? Pas nécessairement …
Mais la gageure du moment est de ne pas flancher sous l’assaut impétueux des émotions, et elle y met de l’énergie l’enfant de la forêt, parvenant même à ralentir la course … un peu …
Pourtant elle n’a qu’une envie, se laisser aller à la chaleur de l’étreinte, profiter de l’instant et des retrouvailles.
« Chimera c’est si bon de te revoir … »
Les mots sont une barrière aussi, permettant de verbaliser pour ne pas se laisser dominer par ses affects ... Parfaite névrosée, adepte du contrôle …
Même Nature lui envoie une aide inespérée en la personne d’une jeune brune, elle aussi, qui les rejoint, les interpellant d’un « Bouh » tout enfantin.
Egoïstement, Lastree garde encore Chimera dans ses bras, parce que tout de même, c’est si bon ! Et puis elle la relâche pour affronter la jeune personne dont le regard malicieux et le nez fripon lui sont comme familiers.
Chimera a écrit:[Naméo! Jveux des calins!!]
C'est qui, le marionnettiste qui a, au dernier instant, tiré sur le lien, freiné -screugneugneu!- cette course effrénée qu'elle aurait bien volontiers réceptionnée de plein fouet?
Maudite retenue! Satanée distance!
Qu'est-ce qui te retient encore, Elanor? Derrière quels artifices te dissimules-tu encore?
Comment se fait-elle appeler aujourd'hui? Elle l'ignore. Ce jour encore, elle demeure Lastree.
Après avoir un instant hésité, elle laisse parler l’instinct et comble l'intangible distance en raffermissant son étreinte autour de l'amie des errances. La scelaig est une femme de mots. De beaucoup de mots. Quand elle s'en prive, donc, elle dit quelque chose aussi. C'est même comme si qu'elle crie.
AMIE!
Élément perturbateur. C'est brun, c'est jeune, ça sourit.
C'est familier aussi. Youpi!
Mais qu'est-ce que ça fiche ici avait-elle dit lors de leur rencontre en taverne.
Y'a-t-il encore de la place dans l'embrassade? C'est pas comme le coeur où y'a toujours de la place pour les nouveaux arrivants -s'ils choisissent leur moment- quoiqu'en se serrant un brin ça le ferait. Mais non, elle se retient, et sourit, simplement, pour ne pas embarrasser en embrassant deux presqu'inconnues, ça serait embêtant.
Les yeux vont de l'une à l'autre, créateurs de liens.
Calyce, je te présente Lastree, une amie, chère.
Ils vont de l'autre à l'une désormais, comme pour les enrubanner ici et à jamais les empêcher d'échapper à cette précieuse proximité.
Lastree, voici Calyce, ma jeune soeur.
Ne pas parler d'origine géographique, ce serait mettre en scène des distances qui n'ont pas lieu d'être ici. Ici, elles sont abolies, et c'est tout joli!
Il est des liens qui, bien qu'étirés, tordus, malmenés, délaissés, s'obstinent et demeurent, forts tant que ni l'un ni l'autre des deux bouts ne lâche prise.
Avec ces deux là, c'est ça. Et les deux sont là.
Le lien s'est-il fait ressort soudain, pour qu'en ce maussade moment à la rescousse elles apparaissent, comme invoquées pour pourfendre le tourment?
Quoiqu'il en soit, il faut en profiter, de cet instant charmant.
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