Parce que là où elle va, elle est ...
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Parce que là où elle va, elle est ...
La vannetaise avait enfin rendu les gants, mise au tapis de l'indifférence générale, K.O ... et comme chaque fois qu'elle avait besoin d'être consolée, elle courrait se réfugier dans les jupons de sa presque soeur, de celle qui lui manquait chaque fois qu'elle en était séparée trop longtemps, de celle qui savait l'écouter parfois, quand ses obligations lui en laissaient le temps, de celle dont la seule présence suffisait à l'apaiser ... La plupart du temps.
Lastree se présenta donc devant les portes de la nouvelle demeure de Chimera, nouvelle duchesse de Cholet.
Lastree se présenta donc devant les portes de la nouvelle demeure de Chimera, nouvelle duchesse de Cholet.
Lastree- Messages : 7
Date d'inscription : 13/11/2010
Localisation : Wened
Re: Parce que là où elle va, elle est ...
On était venue prévenir la rousse intendante officieusement qu'une dame attendait à l'entrée. Aussitôt elle prit la direction de celle ci non sans mettre un certain temps, pas encore habituée aux divers couloirs du château.
Du haut de l'escalier principal, celui qui donnait lieu à l'imposant hall d'entrée, Aalys reconnut Lastree qui attendait patiemment. Dévalant avec précaution les marches, la jeune femme alla la rejoindre tout sourire, ravie que la Vannetaise est fait le chemin. Elle lui fit la bise, se doutant bien que son amie espérait voir surgir l'autre rousse à sa place.
Cependant, chargée de l'acceuil, Lys avait prit déjà prit les réflexes.
Demat ma belle et bienvenue au château.
Du haut de l'escalier principal, celui qui donnait lieu à l'imposant hall d'entrée, Aalys reconnut Lastree qui attendait patiemment. Dévalant avec précaution les marches, la jeune femme alla la rejoindre tout sourire, ravie que la Vannetaise est fait le chemin. Elle lui fit la bise, se doutant bien que son amie espérait voir surgir l'autre rousse à sa place.
Cependant, chargée de l'acceuil, Lys avait prit déjà prit les réflexes.
Demat ma belle et bienvenue au château.
Aalys- Messages : 6
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Parce que là où elle va, elle est ...
Effectivement, ce n'était pas cette rousse là qu'elle s'attendait à voir surgir du grand escalier, cependant elle l'accueillit et Lastree du lui montrer bonne figure, car elle n'était pour rien dans la deception de l'ovate vannetaise.
"Demat Aalys, je suis surprise de te voir icelieu, comment vas-tu dis-moi?"
Elle sentait avec précision l'étourdissement la reprendre, il en était ainsi depuis plusieurs semaines déjà, langueur, extrême fatigue, à tel point qu'elle avait parfois l'impression troublante que sa dernière heure allait bientôt arriver. Evidemment elle ne s'en était ouverte à personne, soucieuse de ne pas ajouter aux soucis de ceux qui l'aimaient et la soutenaient.
Elle sourit à Aalys.
"Demat Aalys, je suis surprise de te voir icelieu, comment vas-tu dis-moi?"
Elle sentait avec précision l'étourdissement la reprendre, il en était ainsi depuis plusieurs semaines déjà, langueur, extrême fatigue, à tel point qu'elle avait parfois l'impression troublante que sa dernière heure allait bientôt arriver. Evidemment elle ne s'en était ouverte à personne, soucieuse de ne pas ajouter aux soucis de ceux qui l'aimaient et la soutenaient.
Elle sourit à Aalys.
Lastree- Messages : 7
Date d'inscription : 13/11/2010
Localisation : Wened
Re: Parce que là où elle va, elle est ...
[Au même moment - Appartements de la duchesse]
Et celle là?
Les yeux d'azur sans expression se posent sur la houppelande crème qui l'avait tant séduit autrefois, ce matin là, à Vannes, où Maeve avait fait irruption. Son père n'avait pas ce jour, dans leur chambre ducale, eu l'occasion de délacer ce corsage finement ouvragé.
Tout aurait-il été différent si cet infime événement n'avait pas gâché une de leurs rares occasions de se retrouver? L'esprit de la baronne vagabonde vers de cruelles et désespérées pensées. Bientôt son âme éplorée sera à cours de jérémiades, et elle pourra enfin se concentrer sur le roux objet de sa quête... Les yeux quittent la claire étoffe en quête d'un échappatoire qui lui évitera de décider, et se posent sur le secrétaire récemment installé là.
Lui écrire..
Bien entendu...
Coucher doutes et frustrations sur papier, les partager avec lui, qu'il veuille les entendre ou pas...
Je dois écrire, Nolwenn, je te laisse terminer ca, j'ai confiance en toi.
Et la désormais duchesse de s'installer derrière son secrétaire, plume et vélin, main presque tremblante.
Lui écrire, comme autrefois, où malgré la distance
Elle contemple le vélin, songeant à d'éventuelles retrouvailles prochaines, où il lui sourirait comme il le faisait autrefois et lui demanderait d'un air jovial: "Bonjour jolie vous, vous voulez m'épouser?"
Quel oui elle lui ferait alors...
Mais la brume rêveuse se dissipe. Des voix dans la cour lui font relever la tête. Est-ce enfin la livraison de grain pour l'hiver qu'ils attendent depuis deux semaines?
Aalys est ici. Elle viendra l'avertir si sa présence est requise.
En attendant, elle trempe la plume dans l'encrier.
Elle a laissé de côté tant de reproches qui lui brulaient les mains, à lui qui a tout laissé, y compris ses propres enfants, sans même leur adresser un mot d'explication... Tout cela est inutile... lister les griefs qu'ils peuvent avoir l'un contre l'autre n'arrangera rien. Pas maintenant du moins. L'abcès sera crevé s'il doit l'être lorsqu'elle lui fera face.
Et celle là?
Les yeux d'azur sans expression se posent sur la houppelande crème qui l'avait tant séduit autrefois, ce matin là, à Vannes, où Maeve avait fait irruption. Son père n'avait pas ce jour, dans leur chambre ducale, eu l'occasion de délacer ce corsage finement ouvragé.
Tout aurait-il été différent si cet infime événement n'avait pas gâché une de leurs rares occasions de se retrouver? L'esprit de la baronne vagabonde vers de cruelles et désespérées pensées. Bientôt son âme éplorée sera à cours de jérémiades, et elle pourra enfin se concentrer sur le roux objet de sa quête... Les yeux quittent la claire étoffe en quête d'un échappatoire qui lui évitera de décider, et se posent sur le secrétaire récemment installé là.
Lui écrire..
Bien entendu...
Coucher doutes et frustrations sur papier, les partager avec lui, qu'il veuille les entendre ou pas...
Je dois écrire, Nolwenn, je te laisse terminer ca, j'ai confiance en toi.
Et la désormais duchesse de s'installer derrière son secrétaire, plume et vélin, main presque tremblante.
Lui écrire, comme autrefois, où malgré la distance
Elle contemple le vélin, songeant à d'éventuelles retrouvailles prochaines, où il lui sourirait comme il le faisait autrefois et lui demanderait d'un air jovial: "Bonjour jolie vous, vous voulez m'épouser?"
Quel oui elle lui ferait alors...
Mais la brume rêveuse se dissipe. Des voix dans la cour lui font relever la tête. Est-ce enfin la livraison de grain pour l'hiver qu'ils attendent depuis deux semaines?
Aalys est ici. Elle viendra l'avertir si sa présence est requise.
En attendant, elle trempe la plume dans l'encrier.
Mumia,
J'ai été retardée.
Retardée oui... car toutes tes interdictions du monde ne m'empêcheront pas de te rejoindre, et ce où que tu sois. Tu aurais probablement fait fi des miennes si je t'avais interdit de t'en aller, aussi ne m'en veux pas...
Je voyagerai plus rapidement que je ne l'aurais fait il y a quelques semaines... L'enfant que je portais semble avoir décidé de ne pas m'accompagner dans ce périple, et a violemment quitté mon corps, me clouant au lit en le château Grand Ducal pendant plusieurs semaines. Je crois que tu l'as appris... Je te l'ai caché jusqu'alors, mais n'en vois désormais plus la raison...
C'est une duchesse baptisée, mais pourtant fort démunie, qui s'apprête à prendre la route. J'emporte avec moi le souvenir de cérémonies hâtives et anonymes, tentatives désespérées de ma part de mettre un peu d'ordre dans une vie à laquelle ton départ à ôté tout sens.
Je m'engagerai, sitôt les finances de notre maison de Vannes à jour, sur la seule route qui s'offre à moi, à savoir celle qui me mènera à tes côtés. Je ne peux seulement me résoudre à laisser mes terres sans dessus dessous et Maeve sans aucune ressource.
J'espère que ces mots te trouveront en bonne santé, et que tu es en paix, où que tu sois...
Je t'aime... Tu en doutes certainement, toi qui me murmurais autrefois que c'était là ta seule certitude. Tu ne devrais pas... et s'il faut que j'aille au bout du monde pour te le dire de vive voix, alors soit...
A galon,
Chimera
Elle a laissé de côté tant de reproches qui lui brulaient les mains, à lui qui a tout laissé, y compris ses propres enfants, sans même leur adresser un mot d'explication... Tout cela est inutile... lister les griefs qu'ils peuvent avoir l'un contre l'autre n'arrangera rien. Pas maintenant du moins. L'abcès sera crevé s'il doit l'être lorsqu'elle lui fera face.
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