D'un rat à elle !
2 participants
Page 1 sur 1
D'un rat à elle !
Fait à Saint Brieuc au mois de juillet 1460
A toi Rousse Duchesse,
A vous Chimera,
Au coeur qui bat,
Demat Chimera,
J'ai pris la plume, après une longue lutte contre moi même et ma conscience, pour t'écrire ces quelques lignes. Je les espère libératrice pour ma conscience tout comme pour mon coeur. Et, pas gré du hasard, puisse être tout aussi libérateur pour toi.
Beaucoup de rumeurs se chuchotes à Vannes, ville des mille ragots. Certains profiterons de cette fragilité entre nos deux personnes, pour essayer de rompre à jamais, le maigre file qui nous relis encore, ce maigre file qui fait que je t'écris ces lignes aujourd'hui.
De ces rumeurs, sache que oui je suis allé voir Marie à Saint Brieuc, mais que j'y suis allé en qualité d'ami et de future vassal, et non pas, comme certaine langues aiment à le dire "allé la sauter". D'ailleurs, même si la possibilité me venait, j'en serais bien incapable. Mes songes et mon attention sont porté ailleurs, à quelques lieux de la, divisé en trois, ne sachant ou te trouvé, Bubry ? Cholet ? Vannes ?
Et pour tout te dire la marquise de Cesson est dans le même état que moi, attendant le retour de l'ancien Amiral.
Donc les langues de vipère peuvent parlées, elles ne savent rien de ce qui ce passe ici même.
De la seconde rumeur, qui a du finir par arriver à tes oreilles, oui j'ai fait la demande à Pelouse de ne pas se marier, et lui ai dit des mots que je n'aurais pas du.
De la première chose, je pense simplement que Ladra n'est pas un homme fait pour elle, et que bien que idyllique les premiers jours, premier mois, première année, elle finira pas tomber dans une triste routine qui la lassera. Je lui ai dit se que je pensais, pour elle et son bonheur, elle a fait son choix.
Pour la seconde chose, je lui ai dis bien des choses dépassant ma pensé, je ne sais pourquoi, ai je essayé de trouver raison à notre rupture ? De rejeter la cause sur moi et une autre femme, essayant de la sorte de me convaincre que c'était l'amour pour une autre qui m'avais fait perdre le tiens. J'y ai crus, ou j'ai voulu y croire... mais sans succès !
A y regarder de plus prêt, les causes me sont bien plus personnel que cela, me sont bien plus imputable que cela...
J'ai fauté tout en essayant de rester le plus honnête avec toi, j'en ai payé le prix.
Je ne dis pas que toute la faute me reviens non plus... Mais une partie, et je préfère te l'écrire que de l'oublier !
Si c'était à refaire, je resterais à Vannes, pour toi, mettant de côté ma soif d'écus insatiable. Mais on ne peux retourner en arrière, et je dois payer le prix de mon avarice.
Comme quoi le pire n'est pas toujours de vendre son âme au sans nom, mais de vendre son coeur contre une poignée d'écus.
Tu me manque Chimera, et je me rend compte qu'en un voyage j'ai tout perdu, tout ce à quoi je tenais, tout ce à quoi je chérissais du plus profond de mon âme.
J'ai un lourd passé à racheter, c'est pour cela que je songe de plus en plus à rentrer dans les ordres, et pourquoi pas rejoindre la garde épiscopale, il me faut partir loin, il me faut combattre pour une cause, et faire porté ma voix loin pour que ceux qui l'entendent comprennent à quel point l'amour doit être la priorité de tout Homme.
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais.
A toi Chimera, femme des mes songes et de ma vie.
A toi la dernière femme que je connaîtrais, et donc je garderais l'odeur en souvenir.
Ton ancien Rat
Niark- Messages : 68
Date d'inscription : 29/03/2011
Re: D'un rat à elle !
A toi, Rat…
Pardonne ma réponse tardive… Je disais ce soir à Jack que je maudis l’impatience des êtres qui, exigeants et impatients qui, consommateurs, finissent par claquer des portes sans savoir se contenter de ce qui est donné quand ça l’est. Je sais mettre les patiences à rude épreuve, je n’en tire aucune satisfaction, mais me force à me persuader que qui exige trop n’est pas vraiment digne de l’attention qu’il réclame.
J’ai demandé aux nonnes de m’accorder une retraite totale. Elles ont renvoyé toute missive à Cholet. Toutes, sauf une. J’ai pu prendre connaissance de tes mots dès ma sortie du monastère.
Pour la première fois, Niark, depuis ton premier départ de Vannes avec Lallie pendant une campagne où ton absence m’a tant pesé, je sens dans tes mots le manque et l’attachement. Ce sentiment qui dans tes précédentes missives m’avait tant fait défaut, au point de me priver de mots aimants à t’adresser en retour. En voilà... car sentir le manque est doux et libère l'âme...
Les rumeurs… Quand peu de choses sont là pour des dissiper, il est si facile de les embrasser. La première loi du sage explique qu’un mot n’est cru que pour deux raisons : parce que l’on a peur que ce soit réel, ou parce que l’on souhaite que ce soit réel. Tu sais très bien quel a été mon parcours et comment je peux osciller entre ces deux extrêmes…
Si tu m’aimes, tu ne reviendras pas vers moi après avoir touché une autre femme. Je m’imposerai une discipline égale, après avoir fait les aveux suivants.
J’ai essayé, Niark, au plus fort de la tourmente, de me persuader que je suis meilleure amante qu’épouse. L’un est tellement plus simple, tellement moins contraignant et fait d’attentes mutuelles. Il est si facile de disposer… J’ai voulu, et appelé de mes vœux l’attention d’autrui pour ne pas subir, à nouveau, ça… Plutôt l’infliger, le sentiment est odieux, mais franchement livré.
Rumeur, finalement. Aux mains d’un autre je ne cèderai vraiment que si tu choisis de reprendre ton engagement.
J’ai le sentiment de n’être que chaînes pour toi, qui a fui tant ma présence que mes principes. Je ne souhaite pas être synonyme de contrainte, et si m’imposer une solitude volage te permet d’être toi-même, comme tu l’entends, alors j’embrasserai ce destin sans broncher. Tu me connais, aujourd’hui….
Ainsi tu choisis Cesson. Elle sait s’occuper de ses affaires. Elle fera sûrement un suzerain efficace. Tu mérites d’accéder à la noblesse, Niark. Tu tailleras ton rang à ton image, sois fier, et conscient de la responsabilité que cela représente.
En ce qui concerne Pelotine, elle m’a remis sa démission de son poste d’intendante. Je crois au vu de la situation que cela était fort judicieux. Elle a dans le même refusé ma proposition antérieure d’hériter de Saint-Leger, que j’aurais eu peine à maintenir en toute honnêteté. En fin de compte, mieux vaut pour elle un titre plus solide que celui que je peux ou pouvais lui offrir. Qui plus est, je pense n’être plus rien pour elle depuis bien longtemps. J’ai sûrement causé cela, en partie. Aussi…
Suite à l’élection redoutée et prévisible de Riwan, qu’il doit en bonne partie au faiseur de rois aveugle, je me devais de lui faire part de ma position concernant Cholet. Il me méprise, et je ne souhaite pas être liée à lui par quelque serment que ce soit. Je lui ai néanmoins donné la chance de me donner une raison de m’agenouiller devant lui. Je ne peux toutefois pas prendre cette décision seule. Ce serait égoïste.
J’ai beaucoup souffert autrefois de la décision de Mumia concernant le vannetais. Quel que soit notre avenir, je ne déciderai rien –si la décision m’appartient encore- sans que tu aies exprimé ton avis. Je pense te connaître assez pour me dire que ce serait peut-être un soulagement pour toi. Je sais également que tu n’as pas besoin de duché pour profiter de lits d’or et autres draps de soie. Tu as ton mot à dire.
Je ne fais que fuir les simplicités de la vie pour prendre conscience, une fois perdues, que l’idée était stupide.
Si tu veux ma présence à tes côtés, dis-le. Peut-être ferons-nous ce voyage dont nous avions parlé. Si tu veux ma présence à tes côtés, dis-le, dis où, et je ferai un voyage qu’autrefois je n’ai pas fait…
E Cholet, d'ar Sul 5 a viz Eost 1460
C.
Re: D'un rat à elle !
D'une réponse à un roman,
A toi rousse Duchesse,
De moi blond rat,
Je ne sais comment prendre tes premier mots que tu t'applique à écrire de ta plume. Entre amusement et un certain énervement, ne sachant pas si tu cherche délibérément à m’énerver, ou bien si ce n'est pas fait exprès... Mais tes mots blessent comme ils amusent. Ne suis je pas digne de l'attention que je réclame de toi ? Car tu me connais, je n'ai aucune patience, en rien, et j'exige beaucoup des autres.
On peux dire que cela est plus ou moins vrai, tout dépend des circonstances, mais quand je t'écris, après notre dernière discutions en tavernes qui ne fut que déception en mon coeur, oui, j'ai attendu impatiemment ta réponse.
Personne ne pouvaient me dire ou tu étais, ce que tu faisais, et j'en suis même venu à douter de ta volonté d'apporter réponses à mes écris. J'ai scruté le ciel à chaque instant, priant le retour de ce courageux pigeon envoyé à l'aveuglette te trouver.
Oui je suis impatient, oui quand ça te regarde je suis exigent, mais cela fait il de moi quelqu'un indigne de ton attention ? Ou au contraire cela prouve t'il que tu compte à mes yeux bien plus que tout ?
Mon attachement a toujours été présent, le manque a toujours été présent, seul mes mots n'ont pas été présent.
Mais je t'en ai voulu, de délaisser ainsi ton fiancé et notre mariage, pour une cause que je savais importante à tes yeux, mais qui, à ce moment de notre vie, aurait du prendre un peu moins de place dans ton coeur, pour m'en laisser d'avantage.
Si je suis parti, si j'ai fuit, et ai été si distant, c'était pour me protéger, tout en te renvoyant le manque d'affection que j'avais éprouvé durant cette campagne.
Je ne suis jamais parti par manque d'amour Chimera, mais à défaut d'amour...
Puis ce que nous sommes dans la confidence total, et l'ouverture de nos coeurs l'un à l'autre, je dois te le dire, ton aveux me met hors de moi, je bouillonne de rage à te savoir roucouler pour plaire à des hommes.
Je me doute d'ailleurs bien de l'identité d'un de ces potentiel prétendant, Power. A mon retour à Vannes, il n'a pas arrêté de cracher son venin à mon égare, surement la déception de me voir revenir alors qu'il espérait dans ses bras t'enlacer.
Mais si il fait bel et bien parti de ces personnes que tu essaye de charmer, tu me déçois, lui qui te traitait, il n'y a pas si longtemps de cela, de "catin" et "marie couche toi la" et autre appellations plus dégradante les une que les autres, et qui essaye de profiter de la fragilité qui existe entre nous pour te loger dans sa couche.
Je bouillonne, et je souhaite connaitre les noms, les noms de ces potentiels amants, si je venais à reprendre mon engagement... Je veux savoir jusqu'où tu as pu aller, si cela a dépasser les simples mots...
Je dois savoir, je veux savoir, je ne pourrais pas te regarder en face, si je ne sais pas la totalité de ce que tu as pu faire et avec qui !!
Car je ne peux pas t'en vouloir d'essayer de plaire, je suis moi même charmeur, et j'aime à ce que les femmes me trouvent à leurs goûts, et quand tu as mis fin à notre relation, c'était bien l'une des rares choses qui me remontait le moral, bien que, je ne sois jamais passé à l'acte, avouant au final que mon corps et mon coeur n'appartient qu'à une seule et unique femme.
Mais il me faut savoir Chimera, il te faut me le dire, si tu veux me revoir un jour...
Pelotine, avez vous déjà été proche Chimera ? J'ai discuté avec elle longuement de son poste d'intendante, et bien que flatté que tu lui ai confié les clés, elle n'a jamais compris pourquoi tu l'avais choisi elle et pas une personne plus proche de toi.
Et elle a toujours été un peu mal à l'aise, surtout avec les derniers évènements, ne prend pas cela contre toi, elle te respecte et t'apprécie, mais il est vrai que vous n'êtes pas si proche que cela !
Cholet, cholet, cholet, je ne sais que dire, cette décision te regarde toi et uniquement toi, pour ma part c'est devant la fonction de Grand Duc qu'un duc s'incline et non pas devant la personne qui porte la couronne. Les ducs ont un pouvoir décisionnel au prêt du Grand Duc et c'est pour ça, que même si tu n'es pas d'accord avec lui, tu as plus de chance de te faire entendre en restant dans le cercle très fermé des Ducs de Bretagne, qu'en en sortant.
Les Grand duc changeant, mais les Ducs restent... Prend le temps de réfléchir à tout cela Chimera !
D'ailleurs, nous avons pleins de choses à nous dires, et j'ai aussi une grande nouvelle à t'annoncer, donc j'aimerais, si c'est possible, que tu me rejoigne à Fougère.
Je te désire à mes côtés, je désire ta présence, je t'y attend de pied ferme, nous avons tellement de choses à nous dire...
Faict à Fougère, le 6 août 1460.
Niark.
Niark- Messages : 68
Date d'inscription : 29/03/2011
Sujets similaires
» Parce que là où elle va, elle est ...
» Elle a dit la deuxième à gauche
» Convié par la duchesse elle-même, il ne tarde pas...
» Elle a dit la deuxième à gauche
» Convié par la duchesse elle-même, il ne tarde pas...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum