Entrevue avec Liocea

**Chimera** Mer 6 Fév - 10:12

[Bureau de la Comtesse]

- Ma dame, l'intendante vous fait savoir que dame Liocea est ici. Elle la conduit au petit salon.
- Oh très bien. Merci, Nolwenn. Je vais les rejoindre.

D'un pas pressé, souriant toute seule à l'idée de l'entretien qui s'annonce et curieuse d'en connaitre l'issue, elle se rend au salon, sans détours.

[Petit salon, tendu de carmin]

En poussant la porte, elle s'aperçoit que la pièce est vide. Tiens.
Le roux sourcils se hausse alors qu'elle scrute la pièce. Non, elles ne sont pas planquées derrière le divan, ni derrière les fauteuils. Évidemment que non.
- Par où sont-elles donc passées pour n'être pas encore là?
Tu es bien trop impatiente, Chimera.
Elle s'installe dans son fauteuil légèrement élimé. Elle y tient, à ce fauteuil, même s'il manque de classe ainsi marqué par les âges. Elle n'est donc pas mécontente de pouvoir par son grand séant -référence au titre, parallèle potentiel avec la taille physique du postérieur tout à fait fortuite- dissimuler l'usure avant que son hôte n'entre.

Liocea Mer 6 Fév - 19:23

Beaucoup de couloirs, pas sure que Liocea s'y retrouve quand viendra le moment de sortir.
mais pour l'heure elle suite Dame Marypole de Montfort Vendôme.
A mesure que ses pas l'entrainent vers le petit salon, elle sent son coeur battre un peu plus fort, presque on dirait qu'il raisonne contre les murs.
C'est qu'elle ne connait vraiment pas l'objet de cet entrevu et que mille questions se bousculent dans son esprit.
C'est le visage un peu rosit, qu'elle entre finalement dans le petit salon que lui indique Dame Marypole.

Elle sourit doucement en trouvant confortablement installée sur un fauteuil au passé secret, la Comtesse Chimera.

Elle prend alors compte qu'elle n'est pas chez les cireurs là et soudain qu'elle manque peut-être d'éducation à se présenter ainsi.

Rougissante elle esquisse une révérence qu'elle n'a jamais appris.

Comtesse, Chimera...
Vous vouliez me rencontrer?

Elle est émue Liocea et le réalise soudain...

**Chimera** Jeu 7 Fév - 20:18

Elle ne se lève pas à l'entrée de son hôte -assise élimée oblige- mais se contente de lui sourire, en étendant la main vers le fauteuil -au poil, lui, question classe et confort- lui faisant face. Elle souffle un remerciement à Marypole, réclamant à voix basse du bois pour l'âtre, ainsi que de quoi se rafraichir et quelques gourmandises à croquer. Alors que l'intendante s'éclipse, la maîtresse de céans s'adresse à son invitée.

- En effet oui, et je salue la diligence avec laquelle vous avez répondu à ma sollicitation. Je vous en prie, prenez place, vous devez avoir quelques lieues dans les jambes, à moins que vous ne soyez venue montée, mais allons, soyez la bienvenue. J'espère que la route fut bonne.
Un bon point, la toute belle, pour la célérité. La révérence malaisée de la jeune empourprée l'a touchée, splendide dans son intention, bien que gauche dans la réalisation. Il est vrai que toutes deux se connaissaient peu, et avaient coutume de ne se saluer qu'en le bureau des crieurs, à l'ambiance ô combien plus détendue. Ne souhaitant pas causer la gêne de sa visiteuse, elle invoque le familier:

- Comment va la vie, à Saint Brieuc?
Elle s'attend au regard du genre: "Me dites pas que vous m'avez fait venir pour ça!", mais elle est bien décidée, la comtesse, à faire durer un peu le plaisir, noyer le poisson, ménager la chèvre et le chou...bref, tergiverser un brin, pour sonder la fille du nord au nezmarin.
- Et le Légué? J'entends le plus grand bien au sujet de l'entreprise collaborative visant à son agrandissement.

Azurs intrigués, fichés dans un minois incliné sous l'effet d'une curiosté pas même feinte.

Liocea Ven 8 Fév - 14:26

La comtesse ne se lève pas, Lio ne s'en formalise pas, tout juste si elle s'en aperçoit, ce qu'elle voit surtout c'est le geste gracieux à peine perceptible, l'invitant à s'installer sur la fauteuil poilu.

Lio ne se fait pas prier et s'installe dans un premier juste sur le bord du fauteuil, posant ses mains sur les accoudoirs étonnament doux.

Elle sourit en écoutant.

le voyage a été des plus agréable, vos explications simples et claires. Je ne suis pas fachée d'arriver cependant, le vent était un peu saisissant.

Elle sourit à nouveau quand vient la question sur St Brieuc et son Port. Un dossier qu'elle connait bien Lio et de s'enfoncer légèrement plus dans le fauteuil douillet.

La première phase des maçons va s'achever dans les jours à venir, je cherche à constituer une équipe motive de forgerons pour débuetr les travaux dès la semaine prochaine.
j'ai ce réel plaisr de voir se réunir des artisans de chacune des villes de bretagne.

la voilà lancée Lio...
Elle se tait soudain réalisant que ce ne doit pas être pour cette raison que la comtesse la faite mander.
Elle rosit un peu à nouveau et la regarde, attendant ...Impatiente...

**Chimera** Ven 8 Fév - 22:54

La fraicheur briochine est revigorante. Avec un peu d'imagination, on sentirait presque les embruns.
Tout en délicatesse, Liocea parle, sans en faire trop, pensant peut-être marcher sur des oeufs en territoire inconnu, en ignorant où son parcours la mène.

- Je suis certaine qu'avec les annonces que vous faites passer et l'action des briochains actifs en ville en ce moment, vous n'aurez aucun mal à avancer. Nécessitez vous toujours du financement? Ou avez-vous réuni la somme nécessaire?
Quoiqu'il en soit j'ai de bons échos sur la vie municipale actuellement, c'est une joir de la voir vivre ainsi. J'ai toujours adoré Saint Brieuc. J'y ai vécu, saviez-vous?

Alors qu'elle parle, Nolwenn entre, probablement envoyée par Marypole, les bras chargés d'un plateau débordant. Elle salue la visiteuse d'un sourire avant de déposer ses gourmandises sur le guéridon. Le cou gracile de la comtesse se tend, curieux, vers le contenu de l'arrivage.

Un petit vin de sauge? Cette boisson est réputée comme étant un remède contre la mélancolie, vous saviez? Je m'en enivrerais. Enfin vous me direz, n'importe quel alcool, à bonne dose, produit effet similaire. Du vin d'Anjou sinon, simplement, ou de l'eau.
Les yeux pétillent de gourmandise alors qu'elle avise la pâtisserie dont elle raffole.
- Du flan siennois. Nous voilà gâtées!
Vous avez faim?

Tu vois la raison pour laquelle je t'ai fait venir? Oui? Ben c'est pas ça.

Liocea Sam 9 Fév - 9:56

Avec le temps Liocea a appris à profiter de tous les instants agréables qui lui sont offerts, elle sait à quel point ils peuvent être éphémères. Et pour le moment celui ci tourne au délicieux quand un plateau garnit est apporté.
Tout en écoutant son hôte aux gestes majestueux, Lio tente de garder contenance. Elle reluque néanmoins du coin de l’œil le plateau lui aussi très intrigant, c'est qu'elle a aussi bon appétit.

Je ne dis pas non à ce flan comtesse, comment vous cacher que je n'en ai jamais gouté et ce vin de sauge qui ne rencontre que des palais avertis je gouterais bien aussi.

Le rose reste sur ses joues, marque de sa gourmandise, marque de sa petite gène, marque aussi du vent auquel elle se confronte si souvent
et de poursuivre...

Si vous connaissez St Brieuc je ne prendrais pas plus de temps pour vous en parler, vous savez....

Elle sourit, les pensées tournées soudain vers la plage,celle qu'elle a fait sienne avec le temps...

Pourquoi en être parti? se risque t'elle à dire, le regrettant immédiatement.
Elle sait qu'en cette circonstance ce n'est pas à elle de poser les questions, ses doigts se crispent légèrement sur les accoudoirs.
Que peut bien lui vouloir Chimera...

Avec le temps elle tente aussi d'apprendre la patience, le contrôle des émotions, mais elle sait que pour elle le chemin sera long....

**Chimera** Sam 9 Fév - 12:08

Alors que Nolwenn offre les gourmandises proposées à l'invitée, la rousse l'observe. Joues roses, minois fringuant, Chimera sent le poids des ans lui taquiner les épaules.

Je n'ai que séjourné à Saint Brieuc, plusieurs mois, mais je n'avais pas vendu les petits champs que j'exploitais à Rieux.
Et ce qui m'a fait partir pour vannes et bien...
Elle hésite un moment, alors que défilent dans l'esprit choletais des images de leur rencontre.
C'est un homme nommé Mumia.
Elle hausse doucement les épaules.
Depuis je suis comme liée à cette ville et à son destin, malgré ce qu'elle devient, qui ne me convient guère.
J'ai failli, à la suite des elections grand ducales, venir m'installer a St Brieuc malgré tout, tellement je ne me reconnaissais plus dans Vannes, mais la présence des...déçus de la disparition d'Elfyn, soutiens fébriles, m'a dissuadée.
Glissant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Nous prenons la route, avec quelques une de mes hommes, vers le Sud afin d'équiper Cholet d'un navire. A notre retour, je me réinvestirai à Vannes, pour tenter de... d'y apporter quelque chose de concret.

Elle sourit soudain, chassant l'idée de sa tête et de la pièce d'un geste évasif de la main.
- Mais oublions ça, je suppose que c'est aussi éloigné de vos préoccupations que le Nord l'est du Sud! Mangeons donc!
Puis la question est lancée dans l'air, alors que la comtesse pique dans son flan, excellente occasion pour détourner les yeux et paraître ainsi dégagée.
- Quel est vôtre sentiment concernant la Bretagne, actuellement, Liocea?

Liocea Dim 10 Fév - 19:21

Liocea écoute, ressent comprend, reste discrète, même si la curiosité dévore le bout de ses lèvres, elle reprend du flan pour se taire....Mais elle écoute et s'imprègne de tout réservant ses questions peut être pour plus tard, quand sera venu son temps à elle...
Soudain...
Elle tousse lorsque la question s'envole, quelques grains d'amandes se coincent, elle tousse et se cache un instant dans sa main, tentant de réunir ses pensées.

La bretagne? la Bretagne actuelle, elle réfléchit... retrouve son souffle et relève la tête un peu honteuse de sa réaction.

Pardonnez moi, je... je ne m'attendais pas à cette question... si...
si difficile...

Elle se souvient soudain de son passage à la question pour devenir citoyenne...
et sourit finalement

La Bretagne actuelle...?
Je la trouve...
Belle, forte, colérique et sensuelle à la fois.
Je la trouve face au vent affrontant les tempêtes inlassablement, aucun autre endroit n'est plus vivant même quand les bretons se cachent.

Elle s'arrête un instant.

Parce que si c'est sur les bretons actuels que vous voulez que je vous dise ma pensée, elle sera alors plus réservée.
J'avoue ne pas toujours les comprendre.

Certains se terrent et n'affrontent plus ce vent qui fait leur force pendant que d'autres oublient au contraire de l'écouter pensant avoir seuls la raison...

Je vous avoue être un peu perdue entre les guerres intestines qui font hélas peut être oublier que ce sont de grandes familles qui s'affrontent, sans donner envie qu'on s'intéresse à leur histoire, c'est ce que je regrette, comment choisir, comment savoir, comment trouver sa place dans tout ça

Elle rougit se demandant comment ne pas dire des lieux communs, comment définir vraiment sa pensée.

Je crois au pouvoir de la mer, du commerce, des échanges...
C'est pourquoi, j'aime travailler pour le port de St Brieuc, pour l'Amirauté

Elle se tait, pensive...Se sentant bavarde et malhabile

Pourquoi me demandez vous cela Comtesse?

**Chimera** Lun 18 Fév - 11:41

La rousse se laisse porter par les échos briochins, les yeux courtoisement posés sur l'interlocutrice positive quand l'esprit lui est discrètement absent. Elle sait que le trait était traitre, mais ne l'en a pas moins jeté, convaincue de la nécessité d'extraire un sentiment, plus vif elle en gage sous le coup de la surprise. Renonceras-tu à ton projet, Chimera, si la réponse vient à ne pas te satisfaire? La question se superpose à sa soeur aux méandres complexes, sans réponse satisfaisante. Aux premières phrases, les sourcils peinent à dissimuler l'arc que la contrariété impose. Alors que la pensée se précise et s'affine, néanmoins, les azurines se font plus vives et intéressées. Liocea, faisant là marque d'une sensibilité digne d'un jeune druide, lie son sentiment aux éléments, ce qui ne manque pas de parler aux oreilles de la scelaig. Et elle a raison, la fille du nord, la Bretagne est permanences et mutations, et la terre n'a que faire, ou si peu, des tribulations des hommes.
La comtesse taquine, réagit enfin aux mots fins, tout en se réservant le droit de ne répondre que de biais à la question posée.

- Vos mots mesurés vous honorent, Liocea, et j'avoue vous envier votre attitude résolument positive. Le vent glacial a gelé bien des lèvres, je suis d'accord avec vous, au point que maints de nos concitoyens, pour ceux qui le sont encore, prefèrent en effet la chaleur d'un foyer pour se prémunir de cet hiver violent. Espérons qu'avec le printemps, et le temps passant, les langues se délieront. Le froid, peut-être, se fera moins vif, mais je le sais tenace.

Elle prélève une nouvelle gorgée dans son verre, avant de rebondir sur quelques mots.

- Ainsi l'histoire vous intéresse? J'ai dans l'idée de relancer les archives de Vannes, mais c'est là un travail minutieux et peu lucratif. Je ne désespère pas, néanmoins, de trouver à mon retour à Vannes une ou plusieurs âmes volontaires désireuses de consigner les événements et personnages marquants de la ville, et de faire pourquoi pas le lien avec notre encyclopédie.

J'entends bien par ailleurs que votre regard est tourné vers la mer. Comme dit plus tôt, j'entends équiper Cholet d'une flotte, qui sera mise à disposition de la Bretagne en fonction des nécessités. Peut-être jugerez vous dûrement cette entreprise en solitaire, auquel cas je vous encourage à me le faire savoir, mais j'avoue que la gestion actuelle et les possibilités d'ouverture qu'offre l'Amirauté me semblent minces. Je n'ose pas même chercher à faire héberger le premier de mes navires dans un port breton, celui de Vannes moins que les autres encore, tant la gestion en est cavalière. Dans mon souvenir, un debat s'ouvrait sur la gestion des places dans les ports. A-t-il seulement abouti?

Liocea Dim 24 Fév - 20:26

Liocea commence doucement à avoir chaud, elle n'est pas très à son aise à mesure que le temps passe se demandant pourquoi elle est ici. Mais cette curiosité, cette soif de savoir, toujours la pousse dans des situations dont elle n'est pas souvent sure d'avoir la maîtrise.
Au fil du temps elle a découvert que cela ne la dérange pas, car elle apprend, elle découvre, elle essaye et se dit toujours que rien n'est vain.
Elle lit sur le visage de Chimera, tantôt la déception, parfois de l'étonnement mais elle préfère s'attarder sur quelques rictus souriant à son encontre.
Rictus qu'elle fait suivre pour sa part de larges sourires, ne pouvant s'en empêcher.
Puis elle écoute, buvant presque sans s'en rendre compte, chaque mot...

Vous savez, il y a toujours des moments ou mes pensées sont peu positives, mais jusqu'à présent et j'en suis heureuse, j'ai réussi à me ressourcer de cette plage, de ce vent qui...hhhmm...enfin...

Elle rougit

me parle parfois...

Fini t'elle par dire un peu plus bas

Et puis j'ai quelques amis aussi sur lesquels me reposer, si peu mais importants à mes yeux.
Il est vrai que lorsque je suis arrivée à St Brieuc pour m'y installer j'ai aimé la fougue et l'élan qui habitait cette ville. Depuis quelques temps, j'espère tout comme vous chaque fois le printemps mais vous avez raison la glace installée commence à être dure à faire fondre.

Elle sourit

Oui l'histoire m’intéresse elle est maîtresse de notre avenir je le pense et sans cette histoire je m'inquiète car l'incompréhension des choses ne mène à rien de bon ou à des paroles, des actes qu'il est souvent trop tard de regretter.
Je sais qu'il existe partout surement de quoi trouver l'histoire de ces grandes familles qui ont mené la Bretagne où elle est à présent, mais elle reste difficile d'accès cette histoire et on en voit que les conflits ressurgir.
Je comprends que retrouver, ressortir, rapporter cette histoire est un travail fastidieux et long mais il en vaut la chandelle je crois pour peu qu'il soit accessible à tous.

Et quand Chimera parle de la mer, Lio ne peut retenir ce sourire qu'elle a toujours quand elle contemple les vagues, les cheveux dans le vent.
Quand elle parle de l'Amirauté, Lio retrouve un regard plus sombre, un visage plus fermé.

Le travail est en cours pour la gestion des places, c'est une lourde charge qui m'incombe, pas seule évidement mais bien lourde cependant.
Il n'est pas simple de concilier le travail entre le Duché, les compagnies, les villes. Avoir une flotte privé je peux comprendre, mais oui tant que tous les ports n'auront pas une taille raisonnable il serait vain à mon sens de vouloir avancer seul.
Je suis engagée à l'Amirauté pour tenter ce lien, ce lien auquel je crois encore, m^me si je dois gagner en crédibilité pour le faire un peu entendre.

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