Deux femmes et un embryon de renouveau
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Deux femmes et un embryon de renouveau
Chimera Jeu 13 Oct - 22:28
La voiture s'immobilise et Chimera en descend pour tendre la main à celle qui est deux.
- Attention, c'est un brin humide.
Sans la lâcher, elle la mène entre quelques arbres, le pied sûr malgré l'absence quasi-totale de lumière, jusqu'à ce que les arbres se fassent plus rares, pour enfin laisser place à une fine grève de grossiers grains.
Sa main enserre celle de Sophie pour un léger moment, puis la relâche alors que l'autre s'étend vers une étendue aquatique leur faisant face.
- Bienvenue dans la forêt de Nuaillé.
Bienvenue à l'étang des Noues.
Se reflétant sur l'ondulée surface, la sphère lactée qui, éternelle inaccessible, les domine dans sa bienveillante proximité.
Sophie comprend peut-être, alors, la raison de sa présence en ce lieu...
- Attention, c'est un brin humide.
Sans la lâcher, elle la mène entre quelques arbres, le pied sûr malgré l'absence quasi-totale de lumière, jusqu'à ce que les arbres se fassent plus rares, pour enfin laisser place à une fine grève de grossiers grains.
Sa main enserre celle de Sophie pour un léger moment, puis la relâche alors que l'autre s'étend vers une étendue aquatique leur faisant face.
- Bienvenue dans la forêt de Nuaillé.
Bienvenue à l'étang des Noues.
Se reflétant sur l'ondulée surface, la sphère lactée qui, éternelle inaccessible, les domine dans sa bienveillante proximité.
Sophie comprend peut-être, alors, la raison de sa présence en ce lieu...
Chimera- Admin
- Messages : 1209
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Re: Deux femmes et un embryon de renouveau
asophie Jeu 13 Oct - 22:50
Elle s'accroche à sa main. Depuis quelques temps, son pied n'est plus sur, son corps est plus lourd, sa jambe moins leste. En revanche, ses perceptions lui semblent parfois décuplées. Les sensations de toucher exarcébées, l'odorat aiguisé et le goût parfois déformé, comme si son corps se mettait en alerte de tous les mouvements du monde.
Elles arrivent, elle contemple. Sa main essaie presque machinalement de se retenir à celle de la druidesse au cœur de cette nuit à l'opale sublime. La Terre, l'Eau, la Lune... tout ce qui est femme, tout ce qui est mystère et miroir. Le passage entre les mondes, les brumes sur l'eau en étoles effilochées se déchirent lentement et en douceur à la surface de l'étang. On la présente aux lieux. Et c'est à eux autant qu'à sa compagne qu'elle s'adresse lorsqu'elle répond :
Merci de m'accueillir...
Elles arrivent, elle contemple. Sa main essaie presque machinalement de se retenir à celle de la druidesse au cœur de cette nuit à l'opale sublime. La Terre, l'Eau, la Lune... tout ce qui est femme, tout ce qui est mystère et miroir. Le passage entre les mondes, les brumes sur l'eau en étoles effilochées se déchirent lentement et en douceur à la surface de l'étang. On la présente aux lieux. Et c'est à eux autant qu'à sa compagne qu'elle s'adresse lorsqu'elle répond :
Merci de m'accueillir...
asophie- Messages : 5
Date d'inscription : 13/09/2011
Re: Deux femmes et un embryon de renouveau
Chimera Jeu 13 Oct - 23:16
La rousse garde le silence, un long moment. Elle l'avait dit avec les mêmes accents qu'autrefois...
Bienvenue à Etel...
Elle se remémore le blanc délibérément ménagé pour tout arrivant nouveau dans la communauté. Depuis combien de temps n'avait-elle pas conduit un être au sommet de la colline des anciens, accueillant quelque curieux ou futur neveziad au seuil de la longère qui un jour avait été le réceptacle de tous leurs espoirs.
L'archidruide a l'esprit vagabond, alors que son hôte s'imprègne d'un lieu qu'elle-même connaît déjà sur le bout des doigts. Mais l'esprit est fidèle, et vers le nocture présent il finit par retourner, alerté peut-être par le clapotis fidèle qui l'appelle, impatient d'être honoré.
Elle se tourne légèrement vers la mère en devenir.
Toutes deux hérétiques aux yeux de certains apostoliques. Toutes deux errantes pour des raisons différentes.
Toutes deux...
Sans mot dire, la scelaig fait quelques pas vers l'origine d'une source au bras court, dont l'histoire se résumé à quelques mètres à peine. Brève mais intense, à travers mille racines.
Sans mot dire toujours, elle détache de sa ceinture la bourse de cuir sans âge et s'agenouille sans craindre la souillure du sol fertile, la main déjà plongée dans le petit gouffre, d'où elle extrait les précieux et précieuses...
L'un après l'autre, elle dispose les cristaux en cercle sur la pierre plate surplombant la source.Sept cristaux, chacun sa texture, chacun sa teinte... chacun son langage.
Autour des pierres, les feuilles, sept feuilles. Une feuille, une pierre... Houx... gui... châtaigner... chêne... une odeur: lavande. Chaque couple s'appelle et aspire à être réuni, minéral et végétal, amants insolites de pleine lune.
Elle se baisse et récolte près de la fontaine un morceau de mousse sur un tronc humide pour le disposer au centre du cercle.
Se penchant à nouveau, elle plonge ses mains en coupe dans la fontaine pour prélever l’eau qu’elle offrira à la Lune. Levant mains et mirettes vers l’orbe scintillant, elle le contemple un instant tout en laissant l’eau ruisseler entre ses doigts comme elle ruisselle si bien en tout lieu, roche, terre. Alors que l’eau s’écoule, des mots suivent son cours en un murmure inconscient. L’eau glisse le long de ses bras alors qu’elle répète l’opération au dessus de la fontaine, deux… sept fois.
Elle en appelle aux forces de la Nature, à la bienveillance de leur Mère. Elle en appelait aux forces des Ancêtres pour que cette eau dont elle a ce soir la charge soit purifiée et continue d’abreuver la terre et de la faire vivre.
Des mots s'élèvent, venant troubler comme un caillou dans l'ondée le poignant silence qui s'était imposé.
Mère, à l’apogée de ta bienveillance, nous te remercions pour ce cycle immuable d’eau et de lumière que tu nous offres, qui est le garant du bien-être de chaque être qui peuple ton royaume.
Elle plonge a nouveau les mains dans l’eau puis se tourne vers les points cardinaux en agitant légèrement les mains. Quelques gouttelettes projetées à l’Ouest, quelques unes au Nord, quelques unes à l’Est, puis au Sud.
Eau qui toujours retourne au ciel, discrète vapeur, pour retomber à nouveau,
Déversant sans distinction sa protection sur les êtres, vététaux, minéraux, animaux.
Cocon protecteur de l’enfant dans le ventre de sa mère,
Vague furieuse érodant la montagne.
Source, Rivière, Fleuve, Nuage,
Terre, air, mer,
Déluge ou Jaillissement,
Mère qui abreuve toute soif et lave toute impureté.
Les yeux se tournent vers la comparse du soir. Bonsoir.
Elle joint le geste à la parole et prend une nouvelle fois de l’eau dans ses mains en coupe pour la porter à ses lèvres. Après s’être relevée, elle lève une fois encore les yeux vers l’astre lunaire pour murmurer, comme au premier jour :
Pâle, insolente et rayonnante
Lointaine tentatrice auréolée d’un halo laiteux
Promesse de brumes lascives, de pluies fécondes ou glacées
Loargann, la nuit est ton royaume, veille sur nous jusqu’à l’aube, et plus tard encore, si tu es contentée...
Elle se penche enfin une dernière fois pour prélever à la source du renouveau quelques gorgées supplémentaires. La portant dans ses mains en coupe jusqu'à Sophie, elle lui présente l'eau en partage....
Voilà pour toi, mère, fille, soeur, amie...
Bienvenue à Etel...
Elle se remémore le blanc délibérément ménagé pour tout arrivant nouveau dans la communauté. Depuis combien de temps n'avait-elle pas conduit un être au sommet de la colline des anciens, accueillant quelque curieux ou futur neveziad au seuil de la longère qui un jour avait été le réceptacle de tous leurs espoirs.
L'archidruide a l'esprit vagabond, alors que son hôte s'imprègne d'un lieu qu'elle-même connaît déjà sur le bout des doigts. Mais l'esprit est fidèle, et vers le nocture présent il finit par retourner, alerté peut-être par le clapotis fidèle qui l'appelle, impatient d'être honoré.
Elle se tourne légèrement vers la mère en devenir.
Toutes deux hérétiques aux yeux de certains apostoliques. Toutes deux errantes pour des raisons différentes.
Toutes deux...
Sans mot dire, la scelaig fait quelques pas vers l'origine d'une source au bras court, dont l'histoire se résumé à quelques mètres à peine. Brève mais intense, à travers mille racines.
Sans mot dire toujours, elle détache de sa ceinture la bourse de cuir sans âge et s'agenouille sans craindre la souillure du sol fertile, la main déjà plongée dans le petit gouffre, d'où elle extrait les précieux et précieuses...
L'un après l'autre, elle dispose les cristaux en cercle sur la pierre plate surplombant la source.Sept cristaux, chacun sa texture, chacun sa teinte... chacun son langage.
Autour des pierres, les feuilles, sept feuilles. Une feuille, une pierre... Houx... gui... châtaigner... chêne... une odeur: lavande. Chaque couple s'appelle et aspire à être réuni, minéral et végétal, amants insolites de pleine lune.
Elle se baisse et récolte près de la fontaine un morceau de mousse sur un tronc humide pour le disposer au centre du cercle.
Se penchant à nouveau, elle plonge ses mains en coupe dans la fontaine pour prélever l’eau qu’elle offrira à la Lune. Levant mains et mirettes vers l’orbe scintillant, elle le contemple un instant tout en laissant l’eau ruisseler entre ses doigts comme elle ruisselle si bien en tout lieu, roche, terre. Alors que l’eau s’écoule, des mots suivent son cours en un murmure inconscient. L’eau glisse le long de ses bras alors qu’elle répète l’opération au dessus de la fontaine, deux… sept fois.
Elle en appelle aux forces de la Nature, à la bienveillance de leur Mère. Elle en appelait aux forces des Ancêtres pour que cette eau dont elle a ce soir la charge soit purifiée et continue d’abreuver la terre et de la faire vivre.
Des mots s'élèvent, venant troubler comme un caillou dans l'ondée le poignant silence qui s'était imposé.
Mère, à l’apogée de ta bienveillance, nous te remercions pour ce cycle immuable d’eau et de lumière que tu nous offres, qui est le garant du bien-être de chaque être qui peuple ton royaume.
Elle plonge a nouveau les mains dans l’eau puis se tourne vers les points cardinaux en agitant légèrement les mains. Quelques gouttelettes projetées à l’Ouest, quelques unes au Nord, quelques unes à l’Est, puis au Sud.
Eau qui toujours retourne au ciel, discrète vapeur, pour retomber à nouveau,
Déversant sans distinction sa protection sur les êtres, vététaux, minéraux, animaux.
Cocon protecteur de l’enfant dans le ventre de sa mère,
Vague furieuse érodant la montagne.
Source, Rivière, Fleuve, Nuage,
Terre, air, mer,
Déluge ou Jaillissement,
Mère qui abreuve toute soif et lave toute impureté.
Les yeux se tournent vers la comparse du soir. Bonsoir.
Elle joint le geste à la parole et prend une nouvelle fois de l’eau dans ses mains en coupe pour la porter à ses lèvres. Après s’être relevée, elle lève une fois encore les yeux vers l’astre lunaire pour murmurer, comme au premier jour :
Pâle, insolente et rayonnante
Lointaine tentatrice auréolée d’un halo laiteux
Promesse de brumes lascives, de pluies fécondes ou glacées
Loargann, la nuit est ton royaume, veille sur nous jusqu’à l’aube, et plus tard encore, si tu es contentée...
Elle se penche enfin une dernière fois pour prélever à la source du renouveau quelques gorgées supplémentaires. La portant dans ses mains en coupe jusqu'à Sophie, elle lui présente l'eau en partage....
Voilà pour toi, mère, fille, soeur, amie...
Chimera- Admin
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Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Deux femmes et un embryon de renouveau
asophie Ven 14 Oct - 1:11
Attentive, silencieuse, concentrée sur le tout et l'autre, elle observe Chimera, apprend et réapprend les mots. Les anciennes paroles, souvenir qui reviennent en ritournelle, une autre femme se superpose à la Duchesse.
Vaï, petiote, prends les cristaux et poses les là...
La vieille femme au cheveux gris, les doigts déformés par l'âge venu trop tôt, est penchée sur la pierre moussue.
Écoute la mélodie de la rivière, laisses toi bercer et emporter... Tu l'entends? Tu entends le chant de la Terre? C'est le chant de la Mère Éternelle, celle qui en son giron fait naitre la Vie, celle qui illumine les jours et les réchauffe, et veille sur toi dans la nuit de son oeil blanc... N'oublies pas qu'en suivant son cours à rebours, tu pourras trouver le cœur de la Terre...
... le tout résonnant avec une autre phrase répétée plus tardivement : "Visita Interiora Terrae Rectificando Occultum Lapidem."... Visite l'intérieur de la terre... En te rectifiant tu trouveras la pierre cachée... Tant de symboles, tant de mots pour faire connaissance avec son âme et trouver Dieu.
Elle revient au monde, les mains posées machinalement sur son ventre rond, rond comme la boucle du temps, le cercle infini des cycles, le symbole de la femme, celui de l'éternité... Et alors que l'Aède lui tend la coupe de ses mains, elle la prend au creux des siennes et pose ses lèvres pour absorber l'eau lustrale, les yeux mi-clos.
Vaï, petiote, prends les cristaux et poses les là...
La vieille femme au cheveux gris, les doigts déformés par l'âge venu trop tôt, est penchée sur la pierre moussue.
Écoute la mélodie de la rivière, laisses toi bercer et emporter... Tu l'entends? Tu entends le chant de la Terre? C'est le chant de la Mère Éternelle, celle qui en son giron fait naitre la Vie, celle qui illumine les jours et les réchauffe, et veille sur toi dans la nuit de son oeil blanc... N'oublies pas qu'en suivant son cours à rebours, tu pourras trouver le cœur de la Terre...
... le tout résonnant avec une autre phrase répétée plus tardivement : "Visita Interiora Terrae Rectificando Occultum Lapidem."... Visite l'intérieur de la terre... En te rectifiant tu trouveras la pierre cachée... Tant de symboles, tant de mots pour faire connaissance avec son âme et trouver Dieu.
Elle revient au monde, les mains posées machinalement sur son ventre rond, rond comme la boucle du temps, le cercle infini des cycles, le symbole de la femme, celui de l'éternité... Et alors que l'Aède lui tend la coupe de ses mains, elle la prend au creux des siennes et pose ses lèvres pour absorber l'eau lustrale, les yeux mi-clos.
asophie- Messages : 5
Date d'inscription : 13/09/2011
Re: Deux femmes et un embryon de renouveau
Chimera Mar 18 Oct - 18:26
Universelle.
Intime.
Telle est l'expérience du renouvellement des eaux.
Tous concernés et ça ne regarde que moi à la fois.
Alors que les dernières gouttes d'eau s'échappent entre ses doigts et le long de ses bras, la choletaise scrute le visage de sa comparse. Elle est ici sans l'être. Elle semble aller d'un monde à l'autre, celui qui avec Samhain approchant se fait plus sensible, et l'autre, à venir, lui aussi, en gestation.
Le passé qui à travers ses voiles semble être constitué de vies antérieures superposées ressurgit aussi dans l'esprit de la rousse. Une cérémonie... des années auparavant, une vie, vraiment... La communauté des druides d'Etel, poignée d'utopistes autour d'une neveziad fébrile réunis. La première fois qu'elle honorait les eaux. Cette même fois où Aliéniore les avait perdues. Qu’était devenu Beuniore, qu'elle avait toujours appelé Loargann en souvenir du soir où il avait vu la lune? Avait-il suivi sa mère dans ses vengeresses et égoïstes errances? Certaines choses étaient aussi révolues que si l'Ankou en avait fait son menu, et pourtant.
L'archidruide reprend la main sur le présent en posant l'une des siennes sous celles de sa comparse, retournant la première afin d'abriter les fines faiseuses d'une alcôve chaleureuse.
Les lèvres s'étirent en un sourire léger.
Les mots, eux, patientent, ils se savent superflus.
Tout beau, bel enfant du druide; réponds-moi; tout beau, que veux-tu que je te chante?
Chante moi la série du nombre un, jusqu'à ce que je l'apprenne aujourd'hui...
Intime.
Telle est l'expérience du renouvellement des eaux.
Tous concernés et ça ne regarde que moi à la fois.
Alors que les dernières gouttes d'eau s'échappent entre ses doigts et le long de ses bras, la choletaise scrute le visage de sa comparse. Elle est ici sans l'être. Elle semble aller d'un monde à l'autre, celui qui avec Samhain approchant se fait plus sensible, et l'autre, à venir, lui aussi, en gestation.
Le passé qui à travers ses voiles semble être constitué de vies antérieures superposées ressurgit aussi dans l'esprit de la rousse. Une cérémonie... des années auparavant, une vie, vraiment... La communauté des druides d'Etel, poignée d'utopistes autour d'une neveziad fébrile réunis. La première fois qu'elle honorait les eaux. Cette même fois où Aliéniore les avait perdues. Qu’était devenu Beuniore, qu'elle avait toujours appelé Loargann en souvenir du soir où il avait vu la lune? Avait-il suivi sa mère dans ses vengeresses et égoïstes errances? Certaines choses étaient aussi révolues que si l'Ankou en avait fait son menu, et pourtant.
L'archidruide reprend la main sur le présent en posant l'une des siennes sous celles de sa comparse, retournant la première afin d'abriter les fines faiseuses d'une alcôve chaleureuse.
Les lèvres s'étirent en un sourire léger.
Les mots, eux, patientent, ils se savent superflus.
Tout beau, bel enfant du druide; réponds-moi; tout beau, que veux-tu que je te chante?
Chante moi la série du nombre un, jusqu'à ce que je l'apprenne aujourd'hui...
Chimera- Admin
- Messages : 1209
Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Deux femmes et un embryon de renouveau
asophie Mar 25 Oct - 14:41
Et le liquide bienveillant trace son chemin purificateur en son sein, descendant au rebours les circonvolutions de son alambic interne pour parvenir jusqu'en son athanor et par la même, dispenser tout son bienfait en une multitude d'atomes... La suite du processus des liqueurs où l'élixir suprême se résume à une simple goutte d'eau. Dans tout son être, et jusqu'au bout de ses doigts, elle sent, elle ressent... Les pieds bien ancrés dans l'eau boueuse, sous l'oeil nacré de la déesse-mère, elle renforce la vie... On est pas loin de Samhain... L'heure tourne avec la Terre... Mille pensées se bousculent dans une clairvoyance seconde : la guerre, des combats, la mort qu'elle donne, son départ du Ponant dans l'amertume et les larmes, et là, la voyance de son fils... Oui, c'est un fils qu'elle porte. Artus. Ainsi ton père veut te nommer, fils de l'Ours à la robustesse légendaire. Toi, qui vient de recevoir le salut des druides, hommage leur sera fait par ton nom, celui qui t'inscrira dans l'univers bien plus que toutes bénédiction. Par l'intermédiaire de grande mère, elle sait qu'elle s'adresse à Dieu. Alors, tout ira bien...
"... N'est-ce pas?"
"... N'est-ce pas?"
asophie- Messages : 5
Date d'inscription : 13/09/2011
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