Pigeon expresso vers Suscinio...

A Sa Grâce Maryana de Morrigan-Montfort, Duchesse consort de Rhuys,
A Sa Grâce Maël de Morrigan-Montfort, Duc de Rhuys,

E Cholet, d'al Lun 17 a viz Genver 1459

Maréchal, vous pardonnerez bien cet affront fait à la préséance masculine, car en ce jour c'est votre épouse que ces lignes honorent. Il est vrai que, si sans vous cet enfant n'aurait pas pris vie, il ne serait pas venu au monde sans vôtre dame, et je sais pour l'avoir deux fois vécue que c'est là de loin l'étape du processus la plus digne d'être saluée.

Henry m'a transmis les deux nouvelles contenues dans le récent courrier que vous lui avez adressé, Maryana, et si le départ m'attriste, l'arrivée me réjouit et suffit bien largement à compenser le désagrément du premier. Recevez tous trois mes plus vives félicitations, ainsi que tous mes vœux de bonheur. Puisse la petite Anne retrouver bientôt auprès d'elle un père qui je le crains doit-être bien monopolisé par les égoïsmes des bretons. Je lui souhaite d'être très vite libéré de ses militaires obligations pour pouvoir se consacrer aux deux joyaux qui font désormais rayonner la splendide presqu'île qu'est votre domaine. Nul n'aurait pu rêver cadre plus féérique pour grandir, et votre fille, sans le savoir encore, a bien de la chance.

Qui sait, peut-être cette jeune fille grandira-t-elle pour être une diplomate aussi fine que sa Mère, et que toutes deux reviendront honorer les rangs de la diplomatie, pour contrebalancer ainsi la militaritude tant affirmée du Duc!

Sur cette boutade, je vous salue tous trois en vous adressant une fois encore toutes mes félicitations,

A galon,

Chimera de Dénéré-Malines
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry
Chambellan de Bretagne