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Hagiographie de Saint Corentin, Saint ancien de Brest

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Hagiographie de Saint Corentin, Saint ancien de Brest Empty Hagiographie de Saint Corentin, Saint ancien de Brest

Message  Arzhel Mar 11 Jan - 17:54

HAGIOGRAPHIE DE SAINT CORENTIN




Saint Corentin (Sant Kaourintin en breton) fut le premier curé de Brest .
Il est fêté le 12 décembre (Calendrier des saints bretons).
C'est l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne.
Il est le Saint Patron des pecheurs à pied bretons.
Il est fêté à Brest dans le Tro Breizh.




Saint Corentin est né à Brest en l'an 375. Eduqué dans la parole divine et l'étude du livre des vertus, sa piété lui valu d'éviter d'être enrôlé dans les troupes que mena le Roi breton Conan Meriadec contre les garnisons de l'occuppant latin.

Désireux de parfaire sa foi, il se retirait petit à petit du monde pour se recueillir dans un oratoire loin de la ville de Brest.
Perdu dans ses prières, il ne vit pas les mouettes lui apporter quotidiennement coquillages et bigornaux pour le nourrir, allant jusqu'a coloniser une vasque d'eau bénite dans la chapelle.
Corentin grignotait distraitement quand une mouette rieuse lui apporta un jour un petit poisson, une anguille .
Déjà rassasié par les fruits de la mer, Corentin sortit son couteau et en coupa un petit bout et laissa le poisson sur la margelle du bénitier, préférant finir sa lecture des logions de Christos.

Au petit matin, Corentin, se réveillant se signa avec l'eau bénite et constata que l'anguille était intacte et nageait dans le bénitier.

Corentin, veillant à chaque fois à s'excuser auprès du poisson, se nourrit alors exclusivement de petits bouts de cette anguille repoussant par la grâce divine chaque nuit.

De dépit, les mouettes prirent alors l'habitude de lacher une partie de leur peche sur l'estran de la plage permettant aux plus faibles de se nourrir sans avoir à pratiquer de peche hauturière.

Les villageois de Brest, fort peu instruits dans la parole divine, car cette ville fut longtemps une paroisse reculée et éloignée, vinrent de plus en plus nombreux ramasser les poissons et, conquis par la simplicité et la gentillesse de Corentin, furent de plus en plus nombreux à la chapelle.

Mais le temps avait passé et au Roi Conan Meriadoc succéda le roi Grallon.

Celui ci ne goutait point le poisson, à qui il trouvait un gout d'eau de mer en gelée. Aussi, il méprisait les pécheurs et gens de la mer et accordait toutes ses faveurs aux bouchers , aux éleveurs de boeuf et de verrats. Mais par dessus tout, il ne jurait que par le gibier et la venaison et ne jurait que par cette viande.

Il n'hésitait pas à poursuivre une bête jusqu'a l'épuisement de sa monture ou du gibier. Une fois qu'il chassait aux alentours de Brest, il fit mourir son cheval sur la lande dans la fureur de l'halalli en distançant tous ses hommes et chut du haut de la côte sur la grève le laissant inconscient. Les crabes commencèrent alors à le dépiauter jusqu'à l'arrivée de Corentin qui les éloigna. Il transporta alors l'homme jusqu'a la chapelle.

Le corps du Roi était mal en point, aussi Corentin décida d'essayer de le baigner avec l'eau du bassin à l'anguille.

Ces soins firent merveille et bientôt le roi reprit connaissance et se sentit soulagé, libéré à jamais de la passion de la chasse qui le brulait comme un feu intérieur.

Ne sachant trop comment remercier son sauveur, il décida de l'observer pour déterminer comment le remercier au mieux.
Mais les jours passaient et le roi convalescent se sentit tiraillé par une faim que ne rassasiait plus les quelques crabes pochés. Il émit le souhait de trouver de la viande pour se refaire le sang.

Voyons mon frère, dit Corentin, il faut observer ce que la nature nous donne à foison. Ici, vous n'aurez que quelque hase apeurée sur la lande, alors que les fonds sont poissonneux.

Le poisson ? Pfff ce n'est pas une nourriture d'homme cela. Rien ne vaut de la bonne viande pour se refaire le sang et les muscles !

Sans un mot Corentin prit son anguille et commença à la tronçonner en priant et la prépara ensuite en brochettes sur le feu.

Le roi fut captivé par le goût et qualité organoleptique de la chair du poisson et s'adressa alors à Corentin :

- Quel est ce miracle ? Depuis des années je n'ai mangé de chair aussi savoureuse, je me sens l'estomac apaisé pour la première fois depuis longtemps. Et ça ne me reproche pas comme un jarret braisé !

- Mon frère, ce poisson est l'image du peuple instruit dans la foi, si on en coupe un bout, il repousse et il est toujours prêt à apaiser les passions. Et ton esprit, Ô mon Roi (car Corentin avait percé le roi Grallon à jour depuis longtemps), se rassasie autant avec du poisson que tes muscles avec la viande. Tu ne peux gouverner un peuple de simple chasseurs , tels les peuplades pictes peinturlurées et paiennes, car tu resterais dans l'ignorance de la révélation de la parole divine, restant plus bête qu'un animal et condamné à ne pas connaître la lumière.

Le Roi vit la justesse des paroles et décida, une fois rentré, de racheter régulièrement du poisson aux pécheurs bretons pour le mettre sur sa table a Rennes, pour le repas en l'honneur de Saint Noel, dix jours plus tard, ce qui le fit revenir à rennes avec un char à boeuf plein d'anguilles en bocaux, faisant de Corentin et de son anguille la mascotte des pécheurs bretons qui lui attribuent le renouvellement des troupeaux marins et l'abondance de la pêche à pied.


On dit qu'un bénitier avec une anguille vivante conservée traine dans quelque petite chapelle du finistère. Attention, on dit aussi que l'anguille mord qui se signerait sans être croyant...
Arzhel
Arzhel

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Date d'inscription : 10/01/2011

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