A une cousine errante
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A une cousine errante
A ma cousine, Annelyse,Quelques mots.
Pensée affectueuse d’une parente sûrement trop distante, assurance sincère que malgré leurs rares manifestations, de tendres sentiments te sont portés, où que tu sois.
Les nouvelles sont tristes, par ici, et les chamailleries Dénéré à Vannes me manquent parfois. J’ai perdu voilà quelques semaines mon bien aimé vassal le Comte de Longeron, et suis sur le point de pleurer sans doute notre suzerain à tous, qui se meurt lui aussi, rongé par un mal qui pourrait bien s’appeler Bretagne, ayant décidé de prendre enfin forme pour nous l’enlever bientôt sûrement.
Ces tristes jours n’empêchent pas les préparatifs de mes noces avec Niark d’avancer, bien qu’il ait du essuyer voilà peu le refus d’un clerc de le baptiser tant son désintérêt pour la chose religieuse est palpable. Mon vassal Tadeus y consentira, lui, fort heureusement, et au grand dame de notre rat.
J’ai quelques autres projets, dont je t’entretiendrai bien vite. Je ne le puis pour l’instant, l’heure n’y est pas, et mes pensées sont obscurcies par mille questions te concernant, ainsi que ton père.
De sa petite Empech nostre Karotez parle souvent, avec dans les yeux une nostalgie qui en dit long sur l’attachement qu’il te porte. Il n’ose pas écrire, le benêt, doutant que ses mots te trouvent dans tes errances qui je le crois sont bien plus que géographiques.
Puissent les miens te trouver.
Puisses-tu trouver ta destination, dans ce sens comme dans l’autre, avec ou sans crapaud.
Aedem Mensura.
E Cholet, d'ar Meurzh 10 a viz Ebrel 1460
Chimera de Dénéré-Malines
Duchesse de Cholet, Baronne de Bubry
Haut Conseiller de Sa Majesté Elfyn de Montfort
Archidruide de Bretagne
Re: A une cousine errante
Fait à Eauze, le deuxième jour de Juillet 1460
A ma grande cousine,
Chimera de Dénéré-Malines,
Dukez Cholet, Baronnez de Bubri,Le Bon jour à vous.
Tout d'abord je tiens à m'excuser pour cet réponse si tardive, mais depuis mon départ de Bretagne rien ne s'était vraiment arrangé et même si j'avait décidé de suivre mon père, j'ai dû me retirer au couvent car mon état de santé devenait aggravant et ça malgré la présence de ma famille et de mon cher Crapaud. Je pense que j'aurai du rester chez vous, certes isolé mais cela aurait peut être évité le mal que j'ai pu faire au regard que me portait les miens sur ce corps qui est le mien et qui n'a fait que faner..
Mais ce temps est presque révolu. Mon séjour touche à sa fin et je prend aussitôt ma plume afin de vous répondre en espérant que depuis le temps vous avez de meilleures nouvelles a m'annoncer. Je tiens, même avec du retard, à vous présenter mes sincères condoléances au sujet de votre vassal et que votre deuil est vain, je me rappel à quel point vous affectionnez cet homme que je n'ai pas connu. J’espère aussi que votre suzerain n'a pas rejoint Aristote non plus et qu'il va mieux.
Une chose m'interpelle dans votre courrier, vous parlez de pensée obscure au sujet de mon père et moi, vous m'intriguez et vous vous doutez bien que je ne peut tenir ma curiosité silencieuse, ainsi je vous demandes la cause de votre tracas?
Karotez.. ce très cher Jack, oh combien il me manque.. J’espère que pour lui et sa famille le soleil a chassé les nuages qui planait sur eux. C'est un homme bien, et il a bien fait de ne pas m'écrire car cela je pense, l'aurait attristé de n'avoir eu de réponse de ma part. Je lui écrirai pour lui expliquer le pourquoi du comment de mon silence depuis mon départ.
Je terminerai bien évidemment cet lettre sur vous et le fameux Sénéchal. Comment va votre Rat bien aimé? Les préparatifs de vos noces ont-il bien avancé? Je sais que mes derniers jours passé en Bretagne ont été des plus insupportable et que je n'ai
pu saluer Niark, je ne lui en veux pas d'avoir évité au possible ma présence, cela lui vaudra juste un coup de cruche sur la tête. Je plaisante bien évidemment, quoique...
Sur ces mots, ma cher cousine je vous laisses, j’attends avec impatiente de lire votre réponse et de savoir comment se porte la Bretagne, une terre qui m'a laissé avec ce fameux gout de reviens y.
Avec toute mon affection.
Prenez soin de vous.
Annelyse de Dénéré.
Annelyse- Messages : 10
Date d'inscription : 04/03/2012
Re: A une cousine errante
A vous Duchesse de Cholet,
Chimera,
Je prend ma plume en espérant tout d'abord que vous allez bien. Nous n'avons plus de nouvelles de votre part, à mon grand regret.
C'est donc en partie pour ça, et le fait aussi que j'ai aimé la Bretagne et votre compagnie que je me permet de vous prévenir ma venue d'ici peu en vos terres.
J'espère que je ne tomberait pas mal, et que vous serez bien évidemment là. Et enfin que, vous ne m'en voudrait pas non plus de vous avoir prévenue que trop tardivement.
A très vite donc chère Cousine,
Affectueusement,
Annelyse de Dénéré.
Re: A une cousine errante
A Annelyse de Dénéré,Ma chère cousine,
C'est à mon retour d'Anjou en Bretagne que je prends le temps de répondre à vostre pli. Mes joues s'en teintent tant je l'ai délaissé, et j'espère que de la Bretagne vous ne garderez pas cet oublieux souvenir. Je n'y ai plus guère de résidence pour l'instant, aussi ne puis-je vous proposer de havre où poser vos malles si vous êtes toujours en ma contrée.
A Cholet cependant vous êtes bienvenue, toujours et même en mon absence, car en effet c'est dans le berceau familial que j'ai passé ces dernières semaines. La guerre omniprésente ayant conduit une bonne partie des forces productives hors du pays et la famine menaçant, je me charge, malgré le retrait breton du Ponant, d'assurer un convoi de ravitaillement à destination de notre voisin. Choletaise, j'ai à coeur de soutenir le peuple angevin malgré ses égarements frondeurs.
J'ignore où mon pli vous trouvera, mais j'espère que cela sera en bonne forme, et point trop loin que je puisse saluer de vive voix votre minois qui me manque bien.
Affectueusement, assurément,
Aedem Mensura.
E Reoz, d'ar Sul 2 a viz Kerzu 1460
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