Questions d'Artignac
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Re: Questions d'Artignac
Mon aimée???
Mon .... ai.... mée???
Moné Mé
Mon Némé...
La rousse tourne et retourne l'expression dans sa tête, cherchant LA solution qui lui permettrait de conclure qu'il ne vient pas de nommer la chair de sa chair par ce qualificatif enamouré.
Mettre fin à ce duo dégoutant. Et vite!
Sans même regarder si le jeune d'Artignac a terminé sa bouchée, ou encore moins son assiette, la duchesse lance:
- Nous en avions terminé, je crois.
Gwenaël, si vous voulez bien nous excuser, je dois m'entretenir avec ma fille. Ifig vous conduira vers vos appartements. J'enverrai quelqu'un vous chercher pour le souper.
Elle incline respectueusement la tête, et étend le bras vers la porte qui vient de laisser entrer Maeve. C'est cruel, elle le sait, mais sans appel.
Vlan. Le plan est démoniaque et diabolique. Normal, la roussissitude a ce petit brin d'enfer en elle. Celui là ne sort pas souvent, mais quand on veut lui piquer son rejeton sous le nez...
Celui qui croit que la ducale réaction n'a que pour but de rompre le petit lien de papillons orné qui se crée dans le salon entre les deux adolescents se fourre le doigt dans l'oeil! C'est bien plus subtil!
L'évacuation du prétendant lui permet tout d'abord de récupérer sa petite fille pour elle toute seule. Na. Mine de rien, la petite Maeve, la jeune Maeve, cette fille, l'unique, si peu vue, partout et nulle part, victime de ses errances et égarée souvent lors de ses trop nombreux déplacements. Trop peu de lettres, trop peu de mots, trop peu d'instants. Chaque occasion n'en est que plus précieuse... Un jour, peut-être, Maeve siègerait à ses côtés dans les cérémonies publiques et lors des réunions de gestion des affaires ducales. Le souhaiterait-elle seulement? En aurait-elle l'occasion, ou irait-elle un jour prochain gérer les affaires du Trégor?
Pas encore... par pitié, pas encore...
L'évacuation du prétendant lui permet aussi de sonder le coeur de Maeve, afin de s'assurer de ses sentiments vis à vis du galant, même si un aveugle aurait pu en attester rien qu'à la scène qui s'était ici-même déroulée. Maeve devait savoir aussi à quelle famille elle se proposait de s'unir. Lorsque les couronnes sont en jeu, tout est plus complexe...
L'évacuation du jeune prétendant lui permet enfin et surtout de faire comprendre à tout le monde qu'on est chez elle et que c'est elle qui décide, tous les petits papillons du monde n'y changeraient rien!
Elle attend désormais que Maeve la rejoigne, faisant tirer une chaise près d'elle à son intention. Par où commencer? Par où finir?
L'attente c'est bien aussi, en fait. Pendant ce temps, Maeve est là...
O, temps, suspends ton vol...
Mon .... ai.... mée???
Moné Mé
Mon Némé...
La rousse tourne et retourne l'expression dans sa tête, cherchant LA solution qui lui permettrait de conclure qu'il ne vient pas de nommer la chair de sa chair par ce qualificatif enamouré.
Mettre fin à ce duo dégoutant. Et vite!
Sans même regarder si le jeune d'Artignac a terminé sa bouchée, ou encore moins son assiette, la duchesse lance:
- Nous en avions terminé, je crois.
Gwenaël, si vous voulez bien nous excuser, je dois m'entretenir avec ma fille. Ifig vous conduira vers vos appartements. J'enverrai quelqu'un vous chercher pour le souper.
Elle incline respectueusement la tête, et étend le bras vers la porte qui vient de laisser entrer Maeve. C'est cruel, elle le sait, mais sans appel.
Vlan. Le plan est démoniaque et diabolique. Normal, la roussissitude a ce petit brin d'enfer en elle. Celui là ne sort pas souvent, mais quand on veut lui piquer son rejeton sous le nez...
Celui qui croit que la ducale réaction n'a que pour but de rompre le petit lien de papillons orné qui se crée dans le salon entre les deux adolescents se fourre le doigt dans l'oeil! C'est bien plus subtil!
L'évacuation du prétendant lui permet tout d'abord de récupérer sa petite fille pour elle toute seule. Na. Mine de rien, la petite Maeve, la jeune Maeve, cette fille, l'unique, si peu vue, partout et nulle part, victime de ses errances et égarée souvent lors de ses trop nombreux déplacements. Trop peu de lettres, trop peu de mots, trop peu d'instants. Chaque occasion n'en est que plus précieuse... Un jour, peut-être, Maeve siègerait à ses côtés dans les cérémonies publiques et lors des réunions de gestion des affaires ducales. Le souhaiterait-elle seulement? En aurait-elle l'occasion, ou irait-elle un jour prochain gérer les affaires du Trégor?
Pas encore... par pitié, pas encore...
L'évacuation du prétendant lui permet aussi de sonder le coeur de Maeve, afin de s'assurer de ses sentiments vis à vis du galant, même si un aveugle aurait pu en attester rien qu'à la scène qui s'était ici-même déroulée. Maeve devait savoir aussi à quelle famille elle se proposait de s'unir. Lorsque les couronnes sont en jeu, tout est plus complexe...
L'évacuation du jeune prétendant lui permet enfin et surtout de faire comprendre à tout le monde qu'on est chez elle et que c'est elle qui décide, tous les petits papillons du monde n'y changeraient rien!
Elle attend désormais que Maeve la rejoigne, faisant tirer une chaise près d'elle à son intention. Par où commencer? Par où finir?
L'attente c'est bien aussi, en fait. Pendant ce temps, Maeve est là...
O, temps, suspends ton vol...
Re: Questions d'Artignac
Hum.
Il l'avait presque mérité.
Très bien votre Grace.
Il s'inclina, les yeux fixant le sol avant de se redresser.
Lors de son demi tour pour faire face a la sortie, il croisa le regarde de Maeve.
Une douceur. Il n'aurait eu a cet instant que l'envie de l'emmener avec lui. De s'enfuir avec elle.
Un sourire qui s'étire sur ses lèvres a cette idée.
Mais non, a défaut d'être le chevalier servant venu délivrer une Princesse d'un Dragon,
Naël n'est qu'un presque Chevalier venu et repartant après la rencontre avec le Dragon.
Sans la Princesse.
Pour l'instant !
Il l'avait presque mérité.
Très bien votre Grace.
Il s'inclina, les yeux fixant le sol avant de se redresser.
Lors de son demi tour pour faire face a la sortie, il croisa le regarde de Maeve.
Une douceur. Il n'aurait eu a cet instant que l'envie de l'emmener avec lui. De s'enfuir avec elle.
Un sourire qui s'étire sur ses lèvres a cette idée.
Mais non, a défaut d'être le chevalier servant venu délivrer une Princesse d'un Dragon,
Naël n'est qu'un presque Chevalier venu et repartant après la rencontre avec le Dragon.
Sans la Princesse.
Pour l'instant !
Dernière édition par Naël le Mer 21 Déc - 11:21, édité 1 fois
Naël- Messages : 16
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Questions d'Artignac
Moi non plus mon aimée.
Ah, vraiment ? Tu viens à Cholet, mais PAS pour moi ?
Je suis perdue.
J'étais venu profiter d'une journée en compagnie de Sa Grace afin de lui poser quelques questions...
A quel propos ?
C'est ton amie ?
Et pis ça veut dire quoi, "quelques questions" ?
Tu peux pas être plus précis ?
Tout ceci est bien mystérieux...
TROP mystérieux !
Mes yeux lancent un regard interrogateur, cachant mal une certaine panique.
Nous en avions terminé, je crois.
Gwenaël, si vous voulez bien nous excuser, je dois m'entretenir avec ma fille. Ifig vous conduira vers vos appartements. J'enverrai quelqu'un vous chercher pour le souper.
Hein ? Non !
Je m'apprête à me révolter. La Maeve suspicieuse laisse place à l'amoureuse ; oubliées, les interrogations. Peu importe le pourquoi du comment, il est là,c'est tout. Et il s'apprête à repartir ?! Hors de question !
Très bien votre Grace.
- Grmlbltfghlmtgrslmn.
Je cherche désespérément son regard, et finis par le croiser. Il me sourit.
Je fonds -pas en larmes, hein, j'suis pas une chochotte. Je fonds d'amour, de "ilétroboooo", tout ça quoi. Mais déjà il s'enfuit. Ne me reste qu'un sourire, le même que dans mes souvenirs, le sourire trop spécial que pour moi. Je kiffe !
La porte se referme. Je sors de ma béatitude, et me tourne brusquement vers Mère. Etrange mélange de joie et frustration ; me voilà partagée entre le bonheur de la revoir enfin, et l'envie de la bouder pour avoir condégié mon beau prince. Que je veux voir plus que quiconque : plus qu'elle, en fait. C'est mon amoureux, quoi ! Mais elle sera triste si je lui dis ça. Humpf... Va falloir prendre mon mal en patience.
Je m'assieds à son côté, et la regarde sans mot dire. De toute façon, les mot "Explique moi tout !" sont écris en gros sur ma tête.
J'attends.
Ah, vraiment ? Tu viens à Cholet, mais PAS pour moi ?
Je suis perdue.
J'étais venu profiter d'une journée en compagnie de Sa Grace afin de lui poser quelques questions...
A quel propos ?
C'est ton amie ?
Et pis ça veut dire quoi, "quelques questions" ?
Tu peux pas être plus précis ?
Tout ceci est bien mystérieux...
TROP mystérieux !
Mes yeux lancent un regard interrogateur, cachant mal une certaine panique.
Nous en avions terminé, je crois.
Gwenaël, si vous voulez bien nous excuser, je dois m'entretenir avec ma fille. Ifig vous conduira vers vos appartements. J'enverrai quelqu'un vous chercher pour le souper.
Hein ? Non !
Je m'apprête à me révolter. La Maeve suspicieuse laisse place à l'amoureuse ; oubliées, les interrogations. Peu importe le pourquoi du comment, il est là,c'est tout. Et il s'apprête à repartir ?! Hors de question !
Très bien votre Grace.
- Grmlbltfghlmtgrslmn.
Je cherche désespérément son regard, et finis par le croiser. Il me sourit.
Je fonds -pas en larmes, hein, j'suis pas une chochotte. Je fonds d'amour, de "ilétroboooo", tout ça quoi. Mais déjà il s'enfuit. Ne me reste qu'un sourire, le même que dans mes souvenirs, le sourire trop spécial que pour moi. Je kiffe !
La porte se referme. Je sors de ma béatitude, et me tourne brusquement vers Mère. Etrange mélange de joie et frustration ; me voilà partagée entre le bonheur de la revoir enfin, et l'envie de la bouder pour avoir condégié mon beau prince. Que je veux voir plus que quiconque : plus qu'elle, en fait. C'est mon amoureux, quoi ! Mais elle sera triste si je lui dis ça. Humpf... Va falloir prendre mon mal en patience.
Je m'assieds à son côté, et la regarde sans mot dire. De toute façon, les mot "Explique moi tout !" sont écris en gros sur ma tête.
J'attends.
Medb- Messages : 27
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Questions d'Artignac
- Tu le retrouveras très vite...
Le ton est trainant, elle a eu l'impression l'espace d'un instant que Maeve allait s'échapper avec le petit d'Artignac et lui tourner le dos. Où était ce sentiment de fierté qu'elle aurait du ressentir à voir sa fille amoureuse d'un jeune héritier, ce dernier demandant sa main de fort élégante manière.
- Alors, jeune demoiselle, il va falloir me raconter précisément l'histoire de ces derniers temps... J'ai le sentiment de ne pas t'avoir vue pendant des années...
Je ne reviendrai pas sur ma responsabilité là dedans, et répondrai à la moindre de tes questions sur mes allées et venues pendant la guerre. Il nous faut parler de Bubry aussi. Je te laisse entamer de ce côté et faire un bilan...
Un sourire avenant vient atténuer le probable sentiment que cette allusion causerait chez la petite rouquine.
- Mais avant que tu ne me répondes, je suppose que tu souhaites savoir la raison de la présence du jeune Gwenaël ici.
Un léger silence.
- Il vient de me demander ta main, et j'attends également ton avis sur cela... évidemment...
Elle aurait pu ajouter bien des choses, mais se contente de placer sa main sur celle de sa fille.
Le ton est trainant, elle a eu l'impression l'espace d'un instant que Maeve allait s'échapper avec le petit d'Artignac et lui tourner le dos. Où était ce sentiment de fierté qu'elle aurait du ressentir à voir sa fille amoureuse d'un jeune héritier, ce dernier demandant sa main de fort élégante manière.
- Alors, jeune demoiselle, il va falloir me raconter précisément l'histoire de ces derniers temps... J'ai le sentiment de ne pas t'avoir vue pendant des années...
Je ne reviendrai pas sur ma responsabilité là dedans, et répondrai à la moindre de tes questions sur mes allées et venues pendant la guerre. Il nous faut parler de Bubry aussi. Je te laisse entamer de ce côté et faire un bilan...
Un sourire avenant vient atténuer le probable sentiment que cette allusion causerait chez la petite rouquine.
- Mais avant que tu ne me répondes, je suppose que tu souhaites savoir la raison de la présence du jeune Gwenaël ici.
Un léger silence.
- Il vient de me demander ta main, et j'attends également ton avis sur cela... évidemment...
Elle aurait pu ajouter bien des choses, mais se contente de placer sa main sur celle de sa fille.
Re: Questions d'Artignac
Tu le retrouveras très vite..., dit-elle d'un air peu convaincant. Mes fesses, oui ! A tous les coups, elle compte me kidnapper pendant des heeeeeeeures, en me harcelant de questions. Vous allez voir, ça ne va pas manquer.
Alors, jeune demoiselle, il va falloir me raconter précisément l'histoire de ces derniers temps... J'ai le sentiment de ne pas t'avoir vue pendant des années...
Je ne reviendrai pas sur ma responsabilité là dedans, et répondrai à la moindre de tes questions sur mes allées et venues pendant la guerre. Il nous faut parler de Bubry aussi. Je te laisse entamer de ce côté et faire un bilan...
Gloups. "Bubry ? C'est quoi déjà, Bubry ?" aurait été une réponse bien ironique. On s'en passera, je crois. J'imagine déjà ma Duchesse de mère entrant dans sa Baronnie et y découvrant plus d'araignées que de gens...
Misère. Tenir l'intendance d'un château n'est décidément pas fait pour moi ; c'est ennuyeux à souhait ! J'préfère les occuper, moi, les châteaux. C'est bien plus rigolo. M'enfin, on aura essayé, quoi.
- Mais avant que tu ne me répondes, je suppose que tu souhaites savoir la raison de la présence du jeune Gwenaël ici.
Si à la mention de "Bubry", mon attention avait volontairement chuté -pas envie d'me faire engueuler, bah oui-, voilà qu'elle devient plus forte que jamais.
Alors ? Va-t-elle avouer, enfin, qu'elle a des rendez-vous avec MON galant ? Ou tentera-t-elle de m'entourlouper, d'endormir ma méfiance et inventant je ne sais quelles raisons à leurs entrevues ?
Il vient de me demander ta main, et j'attends également ton avis sur cela... évidemment...
C'est ça, vas-y, elle est bien bonne ton ex... Ton... Ta...
Oh. Ecarquillement d'yeux, rougissement-pâlissement-rerougissement de mes petites joues. Il l'a demandée, c'est vrai ? Question idiote, oui. Ce n'est sûrement pas une blague, ou alors de très très très mauvais goût.
Flash-back. Lui, moi, la chapelle, l'herbe verte, l'épée, le serment, la fidélité. Notre secret à nous, farouchement gardé -qui, à part les cuisiniers de Cholet, sont au courant de cette romance, honnêtement ?-, est en passe de devenir public. Tout le monde il saura qu'on est amoureux ! ... C'est moins rigolo que de se voir dans l'ombre. Non ? Mais en même temps, "Madame Gwenaël d'Artignac"... La classe, quand même.
Tout s'embrouille. Évidemment qu'on va se marier, mais le mariage c'est loin, c'est quand on sera grand, c'est...
Alors ça y est, je suis grande ? Effrayant.
Je sers très fort la main de Mère, exprimant toutes ces émotions confuses.
Je crois que c'est ton avis qui est demandé, et non le mien.
Alors, jeune demoiselle, il va falloir me raconter précisément l'histoire de ces derniers temps... J'ai le sentiment de ne pas t'avoir vue pendant des années...
Je ne reviendrai pas sur ma responsabilité là dedans, et répondrai à la moindre de tes questions sur mes allées et venues pendant la guerre. Il nous faut parler de Bubry aussi. Je te laisse entamer de ce côté et faire un bilan...
Gloups. "Bubry ? C'est quoi déjà, Bubry ?" aurait été une réponse bien ironique. On s'en passera, je crois. J'imagine déjà ma Duchesse de mère entrant dans sa Baronnie et y découvrant plus d'araignées que de gens...
Misère. Tenir l'intendance d'un château n'est décidément pas fait pour moi ; c'est ennuyeux à souhait ! J'préfère les occuper, moi, les châteaux. C'est bien plus rigolo. M'enfin, on aura essayé, quoi.
- Mais avant que tu ne me répondes, je suppose que tu souhaites savoir la raison de la présence du jeune Gwenaël ici.
Si à la mention de "Bubry", mon attention avait volontairement chuté -pas envie d'me faire engueuler, bah oui-, voilà qu'elle devient plus forte que jamais.
Alors ? Va-t-elle avouer, enfin, qu'elle a des rendez-vous avec MON galant ? Ou tentera-t-elle de m'entourlouper, d'endormir ma méfiance et inventant je ne sais quelles raisons à leurs entrevues ?
Il vient de me demander ta main, et j'attends également ton avis sur cela... évidemment...
C'est ça, vas-y, elle est bien bonne ton ex... Ton... Ta...
Oh. Ecarquillement d'yeux, rougissement-pâlissement-rerougissement de mes petites joues. Il l'a demandée, c'est vrai ? Question idiote, oui. Ce n'est sûrement pas une blague, ou alors de très très très mauvais goût.
Flash-back. Lui, moi, la chapelle, l'herbe verte, l'épée, le serment, la fidélité. Notre secret à nous, farouchement gardé -qui, à part les cuisiniers de Cholet, sont au courant de cette romance, honnêtement ?-, est en passe de devenir public. Tout le monde il saura qu'on est amoureux ! ... C'est moins rigolo que de se voir dans l'ombre. Non ? Mais en même temps, "Madame Gwenaël d'Artignac"... La classe, quand même.
Tout s'embrouille. Évidemment qu'on va se marier, mais le mariage c'est loin, c'est quand on sera grand, c'est...
Alors ça y est, je suis grande ? Effrayant.
Je sers très fort la main de Mère, exprimant toutes ces émotions confuses.
Je crois que c'est ton avis qui est demandé, et non le mien.
Medb- Messages : 27
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Questions d'Artignac
Elle l'avait vu se décomposer à la mention de Bubry. Gwenaël savait-il qu'il en deviendrait peut-etre le baron si cette union devait avoir lieu? Cruel dilemne pour une mère aux principes bien arrêtés que de vouloir anoblir sa propre fille afin de la présenter à une famille de ducs autrement que dénuée de toute couronne. Cruel dilemne de le souhaiter bien que l'intéressée ne semble porter qu'un intérêt tout relatif à la terre en question.
La discussion viendrait en son temps, et elle ne souhaitait pas ternir la joie qu'avait du provoquer la demande de Nael en jouant les mères tortionnaires.
- Tu me renvoie la balle, jeune fille.
La duchesse sourit, en lançant un regard faussement réprobateur à l'adolescente.
- J'ai bien compris qu'il me demandait mon avis, et toi aussi je suppose... bien que tu aurais pu le faire avant que lui ne le fasse. Protestation muette de la mère délaissée tenue à l'écart des premiers émois de sa descendance. Quelle tristesse. La petite histoire lui revient... « Il était une fois quatre individus qui s’appelaient Tout le monde, Quelqu’un, Chacun et Personne. Il y avait un important travail à faire et l’on avait demandé à Tout le monde de le faire. Tout le monde était persuadé que Quelqu’un le ferait. Chacun pouvait l’avoir fait. Mais ce fut Personne qui le fit. Quelqu’un se fâcha, car c’était le travail de Tout le monde ! Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire. Et Personne ne doutait que Quelqu’un le ferait. Finalement, Tout le monde fit des reproches à Chacun parce que Personne n’avait fait ce que Quelqu’un aurait pu faire »
Après ce bref instant de silence:
- Allons, allons. Tu es la fille d'une duchesse de Bretagne, et ton union se doit d'être d'intérêt. Crois-tu néanmoins que moi et ton défunt père aurions été capables de t'unir au premier duc sénile venu pour tirer le meilleur profit de ce que ta main pouvait apporter à notre nom et nos terres? Je place ton bonheur avant des intérêts tout relatifs, et c'est en sachant pertinemment qu'il est possible que Gwenaël n'hérite jamais de son père -puisse-t-il ne jamais hériter de sa perfidie et du dédain que Nilas est capable de témoigner- que je considère sa demande.
Elle se penche légèrement vers sa fille et plonge ses yeux dans les siens pour être prête à juger de la sincérité de la réponse à venir:
Réponds moi désormais. Quel est ton sentiment vis à vis de ce jeune homme?
La discussion viendrait en son temps, et elle ne souhaitait pas ternir la joie qu'avait du provoquer la demande de Nael en jouant les mères tortionnaires.
- Tu me renvoie la balle, jeune fille.
La duchesse sourit, en lançant un regard faussement réprobateur à l'adolescente.
- J'ai bien compris qu'il me demandait mon avis, et toi aussi je suppose... bien que tu aurais pu le faire avant que lui ne le fasse. Protestation muette de la mère délaissée tenue à l'écart des premiers émois de sa descendance. Quelle tristesse. La petite histoire lui revient... « Il était une fois quatre individus qui s’appelaient Tout le monde, Quelqu’un, Chacun et Personne. Il y avait un important travail à faire et l’on avait demandé à Tout le monde de le faire. Tout le monde était persuadé que Quelqu’un le ferait. Chacun pouvait l’avoir fait. Mais ce fut Personne qui le fit. Quelqu’un se fâcha, car c’était le travail de Tout le monde ! Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire. Et Personne ne doutait que Quelqu’un le ferait. Finalement, Tout le monde fit des reproches à Chacun parce que Personne n’avait fait ce que Quelqu’un aurait pu faire »
Après ce bref instant de silence:
- Allons, allons. Tu es la fille d'une duchesse de Bretagne, et ton union se doit d'être d'intérêt. Crois-tu néanmoins que moi et ton défunt père aurions été capables de t'unir au premier duc sénile venu pour tirer le meilleur profit de ce que ta main pouvait apporter à notre nom et nos terres? Je place ton bonheur avant des intérêts tout relatifs, et c'est en sachant pertinemment qu'il est possible que Gwenaël n'hérite jamais de son père -puisse-t-il ne jamais hériter de sa perfidie et du dédain que Nilas est capable de témoigner- que je considère sa demande.
Elle se penche légèrement vers sa fille et plonge ses yeux dans les siens pour être prête à juger de la sincérité de la réponse à venir:
Réponds moi désormais. Quel est ton sentiment vis à vis de ce jeune homme?
Re: Questions d'Artignac
Je soutiens son regard, figée. Impossible de fuir, désormais ; il va falloir se livrer.
Mais comment ? Comment te le dire, maman ? Je broie ta main, cherchant mes mots.
Comment dire qu'il est mon chevalier à moi ,
Que j'aurai pu te haïr pour l'avoir fréquenté à mon insu,
Que je meurs de jalousie à l'idée qu'il ait pu rencontrer une petite princesse française,
Que je lui ai déjà promis fidélité,
Que je n'irai voir d'autres garçons que pour mieux attirer son attention,
Que, permission ou non, j'irai toujours le rejoindre, quitte à perdre ton amitié ?
Je l'apprécie beaucoup. Elle aura compris l'euphémisme.
Moi qui suis d'ordinaire si causante, extravertie, la première à me plainder et raconter mes malheurs... Mise face à moi-même, c'est bien différent. C'est vrai, quoi ! On dirait que toute ma vie se joue ici, dans ce petit salon. De toute façon, rien n'est définitif, j'suis grande et je ferai bien qu'est-ce que je veux quand que je le veux.
Non ?
Mais comment ? Comment te le dire, maman ? Je broie ta main, cherchant mes mots.
Comment dire qu'il est mon chevalier à moi ,
Que j'aurai pu te haïr pour l'avoir fréquenté à mon insu,
Que je meurs de jalousie à l'idée qu'il ait pu rencontrer une petite princesse française,
Que je lui ai déjà promis fidélité,
Que je n'irai voir d'autres garçons que pour mieux attirer son attention,
Que, permission ou non, j'irai toujours le rejoindre, quitte à perdre ton amitié ?
Je l'apprécie beaucoup. Elle aura compris l'euphémisme.
Moi qui suis d'ordinaire si causante, extravertie, la première à me plainder et raconter mes malheurs... Mise face à moi-même, c'est bien différent. C'est vrai, quoi ! On dirait que toute ma vie se joue ici, dans ce petit salon. De toute façon, rien n'est définitif, j'suis grande et je ferai bien qu'est-ce que je veux quand que je le veux.
Non ?
Medb- Messages : 27
Date d'inscription : 11/11/2010
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