Quel vassal es-tu?
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Quel vassal es-tu?
Chimera Mer 22 Juin - 19:46
Arzhel, mon bel Arzhel, dis moi qui est la plus belle?
Elle sourit en envoyant un messager quérir Arzhel.
C'est autant pour passer un moment avec lui, vilaine suzeraine absente qu'elle est, que pour s'assurer qu'il a bien dansé pendant que le chat n'était pas là. C'est aussi son rôle que de l'accompagner dans la gestion de ses terres, et elle entend bien ne pas manquer à cette obligation, pour leur intérêt à tous les deux.
Elle l'attendra au petit salon sitôt l'annonce de son arrivée parvenue. En attendant, mise ducale est de mise, et Nolwenn s'affaire sur une mèche récalcitrante.
Elle sourit en envoyant un messager quérir Arzhel.
C'est autant pour passer un moment avec lui, vilaine suzeraine absente qu'elle est, que pour s'assurer qu'il a bien dansé pendant que le chat n'était pas là. C'est aussi son rôle que de l'accompagner dans la gestion de ses terres, et elle entend bien ne pas manquer à cette obligation, pour leur intérêt à tous les deux.
Elle l'attendra au petit salon sitôt l'annonce de son arrivée parvenue. En attendant, mise ducale est de mise, et Nolwenn s'affaire sur une mèche récalcitrante.
Chimera- Admin
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Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Quel vassal es-tu?
Arzhel Mer 22 Juin - 20:33
On aurait dit un de ces braves chiens qui accompagnent certains notables à la chasse. Non pas qu’il soit poilu ou avec de longues griffes. Non, non, rien d’aussi horrifiant. Il était simplement essoufflé, la bouche ouverte pour tenter de refroidir sa température corporelle comme l’aurait fait n’importe quel canin. Il avait du sacrément se dépêcher ce brave messager pour en arriver à ce stade.
Enfin… Dans sa grande mansuétude, le prélat l’autorisa à séjourner dans sa demeure de Longeron afin qu’il puisse se reposer et se restaurer avant de reprendre la route pour Cholet.
L’archevêque quant à lui, prendrait la route immédiatement. Heureusement, Longeron et Cholet ne sont pas si distantes que ça et le trajet est vite avalé. L’homme se présente aux gardes et un valet arrive pour finalement l’accompagner et le guider dans les couloirs qui mènent aux appartements privés de la duchesse.
Le valet frappe, attends une réponse, puis laisse au vassal l’initiative d’entrer pour finalement refermer cette ouverture.
Le comte se trouva alors en face de sa suzeraine.
Bonjour, Chimera.
Petit sourire.
Je suis venu le plus rapidement qu’il me soit permis.
Enfin… Dans sa grande mansuétude, le prélat l’autorisa à séjourner dans sa demeure de Longeron afin qu’il puisse se reposer et se restaurer avant de reprendre la route pour Cholet.
L’archevêque quant à lui, prendrait la route immédiatement. Heureusement, Longeron et Cholet ne sont pas si distantes que ça et le trajet est vite avalé. L’homme se présente aux gardes et un valet arrive pour finalement l’accompagner et le guider dans les couloirs qui mènent aux appartements privés de la duchesse.
Le valet frappe, attends une réponse, puis laisse au vassal l’initiative d’entrer pour finalement refermer cette ouverture.
Le comte se trouva alors en face de sa suzeraine.
Bonjour, Chimera.
Petit sourire.
Je suis venu le plus rapidement qu’il me soit permis.
Arzhel- Messages : 45
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: Quel vassal es-tu?
Chimera Mer 22 Juin - 21:29
Déjà? mais c'est qu'il la prendrait presque au dépourvu, l'animal!
Presque, bien entendu.
Sa vigie est efficace, fort heureusement.
Aussi peut-elle répondre très naturellement:
Et je vous en remercie, Arzhel.
Comment allez-vous? Et vos enfants?
Asseyez vous je vous en prie. La route a beau n'être pas longue, elle a tout de meme été faite.
Nolwenn leur sert à boire, et la duchesse attend que son hôte soit servi avant de reprendre.
Vous devez vous interroger sur ce qui m'a poussée à vous appeler ici.
Sourire.
Voilà quelques mois maintenant... un serment fut prononcé.
Je pense qu'il est l'heure de faire le bilan de votre installation.
Racontez moi donc...si vous le voulez bien.
Presque, bien entendu.
Sa vigie est efficace, fort heureusement.
Aussi peut-elle répondre très naturellement:
Et je vous en remercie, Arzhel.
Comment allez-vous? Et vos enfants?
Asseyez vous je vous en prie. La route a beau n'être pas longue, elle a tout de meme été faite.
Nolwenn leur sert à boire, et la duchesse attend que son hôte soit servi avant de reprendre.
Vous devez vous interroger sur ce qui m'a poussée à vous appeler ici.
Sourire.
Voilà quelques mois maintenant... un serment fut prononcé.
Je pense qu'il est l'heure de faire le bilan de votre installation.
Racontez moi donc...si vous le voulez bien.
Chimera- Admin
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Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Quel vassal es-tu?
Arzhel Jeu 23 Juin - 10:16
Arzhel de répondre à la première question :
Je me porte bien, et aux dernières nouvelles, ma descendance également.
S’asseyant à l’invitation de son interlocutrice, le prélat observe une jeune femme leur servir un verre. Nul doute que de s’assoir n’était pas un mal, sans avoir une crampe, il sentait que ses mollets avaient bien travaillés, et ses chevilles étaient quelques peu endolories.
Acceptant avec plaisir le verre qu’on lui tendait, il sourit et écouta la suite. Il sourit à son tour, avant de répondre.
Et bien ma foi, l’installation est terminée et s’est très bien passée. Je crois que les longeronnaises et longeronnais ont plutôt bien accueilli mon arrivée. Je n’ai pas encore pris de mesure destinée à réguler leur vie, mais je pense que d’avoir une personne qui réside chaque jour auprès d’eux pour tenir compte de leurs besoins et leurs envies les rassure.
Concernant l’installation à proprement parlé, elle est effective, j’ai pu installer mes quartiers, ceux de mon fils, et ceux de ma fille et de son mari. Ils résident donc à mes côtés. Nous y tenons régulièrement notre conseil de famille.
Quant aux activités qui ne concernent pas directement la vie de Longeron et qui se tiennent sur mes terres, j’ai pour habitude d’administrer des pastorales pour les personnes qui souhaitent obtenir le baptême, et la Kastellanerie de Rennes s’y réuni régulièrement.
Buvant une nouvelle gorgée.
Je pense donc que l’installation s’est bien passé et qu’elle a su apporter un peu de vie à Longeron.
Je me porte bien, et aux dernières nouvelles, ma descendance également.
S’asseyant à l’invitation de son interlocutrice, le prélat observe une jeune femme leur servir un verre. Nul doute que de s’assoir n’était pas un mal, sans avoir une crampe, il sentait que ses mollets avaient bien travaillés, et ses chevilles étaient quelques peu endolories.
Acceptant avec plaisir le verre qu’on lui tendait, il sourit et écouta la suite. Il sourit à son tour, avant de répondre.
Et bien ma foi, l’installation est terminée et s’est très bien passée. Je crois que les longeronnaises et longeronnais ont plutôt bien accueilli mon arrivée. Je n’ai pas encore pris de mesure destinée à réguler leur vie, mais je pense que d’avoir une personne qui réside chaque jour auprès d’eux pour tenir compte de leurs besoins et leurs envies les rassure.
Concernant l’installation à proprement parlé, elle est effective, j’ai pu installer mes quartiers, ceux de mon fils, et ceux de ma fille et de son mari. Ils résident donc à mes côtés. Nous y tenons régulièrement notre conseil de famille.
Quant aux activités qui ne concernent pas directement la vie de Longeron et qui se tiennent sur mes terres, j’ai pour habitude d’administrer des pastorales pour les personnes qui souhaitent obtenir le baptême, et la Kastellanerie de Rennes s’y réuni régulièrement.
Buvant une nouvelle gorgée.
Je pense donc que l’installation s’est bien passé et qu’elle a su apporter un peu de vie à Longeron.
Arzhel- Messages : 45
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: Quel vassal es-tu?
Chimera Mer 29 Juin - 11:13
Elle a retenu une grimace en entendant parler de Kastellan. Elle préfère habituellement tenir tout référence à cette instance loin de ses yeux et de ses oreilles. Et pourtant, Arzhel est au plus près de celle de Rennes, et il est du devoir de sa suzeraine de s’intéresser à cela, aussi…
Fort bien. Je suis heureuse de voir que vous avez pu installer votre noyau familial en vos terres.
Vous parlez de mesures influant sur la vie de vos sujets, à quoi pensez-vous donc s’il est quelque chose que vous envisagez?
N’oubliez pas surtout, bien que je sache le détour superflu, que tout ce qui concerne vos gens et qui pourrait nécessiter une intervention de ma part
Quels autres projets pour l’avenir ?
Il faudra que vous me parliez de cette kastellanerie, quelles en sont les particularités et comment elle fonctionne… cela m’intrigue… Vous n’êtes pas sans connaitre ma réticence à l’égard de cette … institution… Néanmoins, je vous interroge, si cela ne vous offusque pas...
Marypole a-t-elle toujours un pied à terre à Rennes ? Je souhaite m’y rendre afin de voir ma fille ainsi qu’une amie souffrante. Ce voyage me permettrait de m’entretenir avec votre fille sur divers sujets, maison dénéthièvre et culture bretonne, entre autres. Pensez vous que je l’y trouverai, ou me conseillez vous de lui adresser mes songes et projets de manière manuscrite ? Je puis aussi me rendre à Longeron pour la voir, à vrai dire… Quelle solution est préférable, selon vous ?
Autre chose.
Imaginez une guerre.
Nous ne faisons qu’imaginer, n’est-ce pas.
Je lève le ban.
Elle le regarde.
Vous vous attendez à la question. Je la formulerai donc simplement :
Comment vous situez-vous ?
Fort bien. Je suis heureuse de voir que vous avez pu installer votre noyau familial en vos terres.
Vous parlez de mesures influant sur la vie de vos sujets, à quoi pensez-vous donc s’il est quelque chose que vous envisagez?
N’oubliez pas surtout, bien que je sache le détour superflu, que tout ce qui concerne vos gens et qui pourrait nécessiter une intervention de ma part
Quels autres projets pour l’avenir ?
Il faudra que vous me parliez de cette kastellanerie, quelles en sont les particularités et comment elle fonctionne… cela m’intrigue… Vous n’êtes pas sans connaitre ma réticence à l’égard de cette … institution… Néanmoins, je vous interroge, si cela ne vous offusque pas...
Marypole a-t-elle toujours un pied à terre à Rennes ? Je souhaite m’y rendre afin de voir ma fille ainsi qu’une amie souffrante. Ce voyage me permettrait de m’entretenir avec votre fille sur divers sujets, maison dénéthièvre et culture bretonne, entre autres. Pensez vous que je l’y trouverai, ou me conseillez vous de lui adresser mes songes et projets de manière manuscrite ? Je puis aussi me rendre à Longeron pour la voir, à vrai dire… Quelle solution est préférable, selon vous ?
Autre chose.
Imaginez une guerre.
Nous ne faisons qu’imaginer, n’est-ce pas.
Je lève le ban.
Elle le regarde.
Vous vous attendez à la question. Je la formulerai donc simplement :
Comment vous situez-vous ?
Chimera- Admin
- Messages : 1209
Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Quel vassal es-tu?
Arzhel Sam 2 Juil - 11:40
La Kastelannerie vous savez, ce n’est rien de plus qu’une organisation juridique, voire même sociale, différente. Laissez moi vous montrer.
Sortant un parchemin, une plume et un encrier de sa besace, il les posa sur la table. Il trempa sa plume et dessina un grand cercle sur la gauche puis un cercle plus petit à droite. Il reposa sa plume et retira la bague épiscopale de son doigt. Il la posa à l’intérieur du grand cercle.
Ma bague est signe de mon pouvoir épiscopal, dans mon schéma, elle représente quelques pouvoirs régaliens importants, comme la justice ou l’armée. Pour le moment elle appartient au grand cercle. Vous l’avez peut être deviné ma chère suzeraine, ce grand cercle, c’est le duché.
Il reprit sa bague et la posa maintenant dans le petit cercle.
La bague est maintenant dans le cercle plus petit, celui de la ville. Voila, ma suzeraine, ce qu’est la Kastellnaerie. Ni plus, ni moins. C’est transfert de certains pouvoirs jusque là détenu par le Duché, ou tout du moins dont l’intervention du Duché était nécessaire, vers la ville. C’est l’autonomie et la liberté de s’autogérer comme la population le veut. On est loin des critiques de ceux qui affirment que la Kastellanerie supprime tout pouvoir au maire.
Pour ma part, j’ai organisé les choses de telle façon. J’ai nommé un capitaine qui s’occupe de l’armée que je finance sur mes propres écus. J’ai nommé un magistrat qui rend pour moi la justice et j’ai donné à l’intendant, autrement dit le maire, les attributions de procureur puisqu’il est élu par le peuple et représente sa volonté. Quant au Maire, il reste ce qu’il était.
Oui… La Kastellanerie, c’était un peu son bébé à lui et à Elfyn. Il avait prit le temps de l’imaginer, de la spéculer, de la rêver, et finalement, de la mettre en place. Il était convaincu du bien fait de cette organisation qui souffrait à son goût de bien trop de méconnaissances et de fausses idées, qui jetaient à elle deux, sans raison, le discrédit sur un fonctionnement qui avait toujours été accepté et aimé à Rennes. Alors quand il s’agissait de l’expliquer, il n’hésitait pas à utiliser des moyens parfois étranges.
Il sourit, espérant que sa démonstration avait porté ses fruits et enchaine presque directement sur le sujet suivant, sa fille.
Marypole est rentré avec Hrolf de son voyage de noce il y a quelques semaines. Elle est donc bel et bien à Rennes et de ce que j’ai compris du récit qu’elle m’a fiat de son tro, elle ne compte pas déménager, ni voyager de nouveau tout de suite.
Ceci étant, elle est en ce moment très épuisée et fatiguée, je pense qu’elle souffre de maux dont j’ignore la nature, et se voit donc contrainte de se rendre régulièrement au calme, dans les cellules d’un de nos monastères. Vous l’aurez donc compris ma chère suzeraine, je ne saurai que trop vous conseiller de privilégier le contact épistolaire, afin d’éviter que vous ne vous rendiez soit à Rennes, soit à Longeron, et trouviez ses appartements vides.
Il termina ensuite par la dernière question, assez traditionnelle s'il en est, mais néanmoins pertinante.
La guerre vous savez, je l’ai, tout comme vous, déjà vécu. Une fois je n’étais pas encore ordonné et la fois suivante si.
Pour être franc avec vous, je ferais simplement ce que j’ai déjà fait, à savoir qu’il va de soit que je ne prendrais pas les armes et que je n’irais pas combattre. D’ailleurs vous savez, depuis que j’ai quitté la Garde du Grand Duc Gomoz, avant d’entrer dans les ordres, j’ai perdu bien de ma force et je n’ai plus manié les armes. Se serait donc suicidaire de partir sur le champ de bataille.
Ceci étant je ne resterais pas les bras ballants. J’ai travaillé pour les Saintes Armées durant un long moment, j’y étais aumônier pour la Bretagne, j’ai été Premier Magistrat, autrement dit responsable du respect des règles et de l’application du droit canonique au sein de la Garde Episcopale, médaillé pour mon travail là bas. Je sais donc ce qu’est l’atmosphère de la guerre. Je sais combien la présence des clercs importante. De ce fait, si la guerre éclatait, je serais de ces travailleurs de l’arrière, celui qui produit pour fournir le front, tout autant que celui qui sera là, présent pour célébrer des offices de soutien et d’espoir. Celui qui est prêt à monter sur les lignes de front pour célébrer l’extrême onction aux mourants et écouter les soldats qui en ressentiraient le besoin. Bref, celui qui, à défaut de se battre, apporte le soutien moral indispensable au moral des troupes.
Sortant un parchemin, une plume et un encrier de sa besace, il les posa sur la table. Il trempa sa plume et dessina un grand cercle sur la gauche puis un cercle plus petit à droite. Il reposa sa plume et retira la bague épiscopale de son doigt. Il la posa à l’intérieur du grand cercle.
Ma bague est signe de mon pouvoir épiscopal, dans mon schéma, elle représente quelques pouvoirs régaliens importants, comme la justice ou l’armée. Pour le moment elle appartient au grand cercle. Vous l’avez peut être deviné ma chère suzeraine, ce grand cercle, c’est le duché.
Il reprit sa bague et la posa maintenant dans le petit cercle.
La bague est maintenant dans le cercle plus petit, celui de la ville. Voila, ma suzeraine, ce qu’est la Kastellnaerie. Ni plus, ni moins. C’est transfert de certains pouvoirs jusque là détenu par le Duché, ou tout du moins dont l’intervention du Duché était nécessaire, vers la ville. C’est l’autonomie et la liberté de s’autogérer comme la population le veut. On est loin des critiques de ceux qui affirment que la Kastellanerie supprime tout pouvoir au maire.
Pour ma part, j’ai organisé les choses de telle façon. J’ai nommé un capitaine qui s’occupe de l’armée que je finance sur mes propres écus. J’ai nommé un magistrat qui rend pour moi la justice et j’ai donné à l’intendant, autrement dit le maire, les attributions de procureur puisqu’il est élu par le peuple et représente sa volonté. Quant au Maire, il reste ce qu’il était.
Oui… La Kastellanerie, c’était un peu son bébé à lui et à Elfyn. Il avait prit le temps de l’imaginer, de la spéculer, de la rêver, et finalement, de la mettre en place. Il était convaincu du bien fait de cette organisation qui souffrait à son goût de bien trop de méconnaissances et de fausses idées, qui jetaient à elle deux, sans raison, le discrédit sur un fonctionnement qui avait toujours été accepté et aimé à Rennes. Alors quand il s’agissait de l’expliquer, il n’hésitait pas à utiliser des moyens parfois étranges.
Il sourit, espérant que sa démonstration avait porté ses fruits et enchaine presque directement sur le sujet suivant, sa fille.
Marypole est rentré avec Hrolf de son voyage de noce il y a quelques semaines. Elle est donc bel et bien à Rennes et de ce que j’ai compris du récit qu’elle m’a fiat de son tro, elle ne compte pas déménager, ni voyager de nouveau tout de suite.
Ceci étant, elle est en ce moment très épuisée et fatiguée, je pense qu’elle souffre de maux dont j’ignore la nature, et se voit donc contrainte de se rendre régulièrement au calme, dans les cellules d’un de nos monastères. Vous l’aurez donc compris ma chère suzeraine, je ne saurai que trop vous conseiller de privilégier le contact épistolaire, afin d’éviter que vous ne vous rendiez soit à Rennes, soit à Longeron, et trouviez ses appartements vides.
Il termina ensuite par la dernière question, assez traditionnelle s'il en est, mais néanmoins pertinante.
La guerre vous savez, je l’ai, tout comme vous, déjà vécu. Une fois je n’étais pas encore ordonné et la fois suivante si.
Pour être franc avec vous, je ferais simplement ce que j’ai déjà fait, à savoir qu’il va de soit que je ne prendrais pas les armes et que je n’irais pas combattre. D’ailleurs vous savez, depuis que j’ai quitté la Garde du Grand Duc Gomoz, avant d’entrer dans les ordres, j’ai perdu bien de ma force et je n’ai plus manié les armes. Se serait donc suicidaire de partir sur le champ de bataille.
Ceci étant je ne resterais pas les bras ballants. J’ai travaillé pour les Saintes Armées durant un long moment, j’y étais aumônier pour la Bretagne, j’ai été Premier Magistrat, autrement dit responsable du respect des règles et de l’application du droit canonique au sein de la Garde Episcopale, médaillé pour mon travail là bas. Je sais donc ce qu’est l’atmosphère de la guerre. Je sais combien la présence des clercs importante. De ce fait, si la guerre éclatait, je serais de ces travailleurs de l’arrière, celui qui produit pour fournir le front, tout autant que celui qui sera là, présent pour célébrer des offices de soutien et d’espoir. Celui qui est prêt à monter sur les lignes de front pour célébrer l’extrême onction aux mourants et écouter les soldats qui en ressentiraient le besoin. Bref, celui qui, à défaut de se battre, apporte le soutien moral indispensable au moral des troupes.
Arzhel- Messages : 45
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: Quel vassal es-tu?
Chimera Sam 3 Sep - 23:28
[on va faire comme si ca faisait pas deux mois... ^^]
Elle le regardait, amusée, alors qu'il tentait d'apaiser sa désapprobation à l’égard des kastellans. Il semblait convaincu, et avait une idée bien précise de ce que cela représentait pour lui. Chaque idée est digne d'être appliquée, dès lors que des gens croient en elle.
Je pense que vous comprenez mes grimaces en entendant ce mot. Les dérives autoritaires me semblent très aisées, et à mes yeux les fonctions du Kastellan dépendent en grande partie de la personne qui occupe le poste, le façonnant à son image. Peut-être me trompé-je, je l’espère grandement.
Je suis curieuse, et si vous me le permettez, j'aimerais pouvoir vous accompagner un jour dans l'exercice de ces fonctions, ainsi pourriez vous finir de convaincre le vieux cheval rétif que je suis.
Sourire doux.
En ce qui concerne une guerre...
Mine songeuse un instant.
Je comprends votre position, mais pense aussi que notre Grand Duc aura du mal à accepter que l'un de ses comtes se contente d'être un soutien à l'arrière.
Cela dit, vous me connaissez, je ne suis pas de celles qui iront à l'assaut des provinces françaises en hurlant, et je pense que nous pouvons proposer quelque chose de cohérent qui servira la Bretagne sans nous forcer à aller étriper d'autres hommes. Toute la Bretagne sait quels sont mes idéaux, et se doute que mon action s'orientera très largement vers le défensif, et la protection de Vannes, notamment. Si j'ai très à cœur qu’apparaisse l'unité choletaise devant la menace, je ne pense pas non plus être en droit d'exiger que vous quittiez vos ouailles pour rejoindre mon côté. Je pense qu'un entretien ultérieur sera nécessaire afin que nous puissions, en cas de levée de ban, proposer des actions à la hauteur des rangs qui sont les nôtres. Il en va du prestige de Cholet et, en premier lieu, de la sécurité de Breizh. Qu'en dites-vous?
Aussi, je ne sais pas pour vous, mais, si réticente que je sois à prendre les armes et à aller chercher des noises à mon voisin, si la France s'en prend à une ville bretonne et la fait tomber, alors la nature de mon investissement changera. Elle changera d'autant plus qu'il s'agira désormais de corriger une erreur commise. Si une ville tombe, c'est que la défense était inadéquate au vu de la menace pesant sur elle.
Si un tel cas de figure doit se présenter, il nous appartiendra d'organiser la riposte, et j'espère alors pouvoir compter sur votre aide.
Elle le regardait, amusée, alors qu'il tentait d'apaiser sa désapprobation à l’égard des kastellans. Il semblait convaincu, et avait une idée bien précise de ce que cela représentait pour lui. Chaque idée est digne d'être appliquée, dès lors que des gens croient en elle.
Je pense que vous comprenez mes grimaces en entendant ce mot. Les dérives autoritaires me semblent très aisées, et à mes yeux les fonctions du Kastellan dépendent en grande partie de la personne qui occupe le poste, le façonnant à son image. Peut-être me trompé-je, je l’espère grandement.
Je suis curieuse, et si vous me le permettez, j'aimerais pouvoir vous accompagner un jour dans l'exercice de ces fonctions, ainsi pourriez vous finir de convaincre le vieux cheval rétif que je suis.
Sourire doux.
En ce qui concerne une guerre...
Mine songeuse un instant.
Je comprends votre position, mais pense aussi que notre Grand Duc aura du mal à accepter que l'un de ses comtes se contente d'être un soutien à l'arrière.
Cela dit, vous me connaissez, je ne suis pas de celles qui iront à l'assaut des provinces françaises en hurlant, et je pense que nous pouvons proposer quelque chose de cohérent qui servira la Bretagne sans nous forcer à aller étriper d'autres hommes. Toute la Bretagne sait quels sont mes idéaux, et se doute que mon action s'orientera très largement vers le défensif, et la protection de Vannes, notamment. Si j'ai très à cœur qu’apparaisse l'unité choletaise devant la menace, je ne pense pas non plus être en droit d'exiger que vous quittiez vos ouailles pour rejoindre mon côté. Je pense qu'un entretien ultérieur sera nécessaire afin que nous puissions, en cas de levée de ban, proposer des actions à la hauteur des rangs qui sont les nôtres. Il en va du prestige de Cholet et, en premier lieu, de la sécurité de Breizh. Qu'en dites-vous?
Aussi, je ne sais pas pour vous, mais, si réticente que je sois à prendre les armes et à aller chercher des noises à mon voisin, si la France s'en prend à une ville bretonne et la fait tomber, alors la nature de mon investissement changera. Elle changera d'autant plus qu'il s'agira désormais de corriger une erreur commise. Si une ville tombe, c'est que la défense était inadéquate au vu de la menace pesant sur elle.
Si un tel cas de figure doit se présenter, il nous appartiendra d'organiser la riposte, et j'espère alors pouvoir compter sur votre aide.
Chimera- Admin
- Messages : 1209
Date d'inscription : 03/11/2010 -
Re: Quel vassal es-tu?
Arzhel Mar 20 Sep - 9:44
Le Comte répondre :
Je comprends votre crispation à l’égard du phénomène Kastellan si tant est qu’on puisse appeler cela ainsi. J’ai été responsable de ce projet, sur la volonté du Grand-Duc, et j’ai à cette occasion eu l’occasion de converser avec des détracteurs ô combien plus virulent et refréctaires que vous ne l’êtes aujourd’hui. Malgré tout, je suis convaincu du possible grand apport que peut fournir ce projet, et si vous souhaitez, l’espace d’une journée ou deux, m’accompagner, se sera avec grand plaisir.
Le prélat se tut, observa quelques secondes le visage de sa suzeraine qui semblait, si ce n’est rêvasser sur les évènements diplomatiques, tout du moins réfléchir aux paroles qu’elle allait prononcer.
Et bien, ma chère suzeraine, vous avez merveilleusement résumé ce que j’aurais pu vous répondre. Nous entrons d’une certaine manière dans un conflit d’engagement, je suis engagé envers vous, envers la Bretagne, mais également envers l’Eglise.
Faisant une pause.
Malgré tout, je suis persuadé qu’il y matière à concilier ce triple engagement et la solution que vous dégagez me semble la meilleure. M’est avis que, n’étant pas vous et moi des guerriers dans l’âme, des professionnels du maniement de l’épée, des fanatiques de la cote de maille et haume, nous disposons dans un premier temps de la possibilité d’être se soutien, non pas de l’arrière, mais de la vie quotidienne de la Bretagne. Ce soutien qui, bien que ne se battant pas sur la ligne de front, veille à ce que la sécurité intérieure persiste, veille à ce que les villes et leurs habitants tiennent bon, économiquement et psychologiquement. Ce n’est certe pas un engagement sur le front, mais cela n’en reste pas moins un engagement de première ligne, de chaque jour autant qu’il est indispensable.
Prenant un air plus grave, peut-être parce que ses longues années d’investissement au sein des Saintes Armées et sa décoration gracieusement offerte par un cardinal romain de renom lui avaient forgé l’esprit. Peut-être aussi parce que ces années dans les armées de l’Eglise l’avaient résigné ou avait eu raison de son utopique envie de croire que les mots pouvaient surpasser les armes.
Quant à l’hypothèse de l'établissement d’un front à l’intérieur même de nos frontières, à l’hypothèse que la folie et l’ambition d’une femme fraichement puisse pénétrer jusqu’en Bretagne et vicié les âmes et les cœurs des bretons en répandant un message de haine, de guerre à tout prix…
Le regard dans le vide quelques secondes avant de le rabattre dans celui de sa suzeraine.
Il y a des fois où la sainte et justifiée violence s’impose, et si cela devait arriver, je serai là.
C’est sur ces mots que l’entretien se termina, sur la satisfaction d’avoir eu cette conversation nécessaire. L’instant était empli d’une certaine solennité, le spectre de la guerre approchant. Les deux nobles mettraient, c’était certain, un point d’honneur à être unis et à participer à ce qui serait surement un moment pénible à venir.
[Près de deux mois plus tard]
La situation avait considérablement évoluée. La guerre avait finalement bel et bien éclatée, le projet Kastellan avait subis certains revers et bien des choses avaient changées.
Le prélat avait informé sa suzeraine de sa volonté de l’entretenir sur ces sujets d’actualité. Cette dernière avait alors répondu favorablement et donné rendez-vous à son vassal à Cholet, prenant la peine de se rendre disponible rapidement pour lui.
Une femme de maison l’accueilli aux portes du domaine et le guida à l’intérieur de la résidence de la duchesse. Ils s’arrêtèrent devant une porte qu’Arzhel avait déjà eu l’occasion de voir puisque c’est derrière cette même porte qu’il avait déjà eu l’occasion de converser avec Sa Grâce de Dénéré-Malines. La femme de maison frappa puis ouvrit la porte.
D’un pas ferme, l’homme s’engagea dans l’ouverture et, deux pas plus tard, la porte se referma derrière lui. Devant lui, confortablement assise, se trouvait Chimera.
Ma chère suzeraine ! Quel plaisir de voir un visage familier et amical par ces temps troublés.
Il s’inclina respectueusement.
J’espère que malgré la conjoncture vous vous portez à merveille.
Je comprends votre crispation à l’égard du phénomène Kastellan si tant est qu’on puisse appeler cela ainsi. J’ai été responsable de ce projet, sur la volonté du Grand-Duc, et j’ai à cette occasion eu l’occasion de converser avec des détracteurs ô combien plus virulent et refréctaires que vous ne l’êtes aujourd’hui. Malgré tout, je suis convaincu du possible grand apport que peut fournir ce projet, et si vous souhaitez, l’espace d’une journée ou deux, m’accompagner, se sera avec grand plaisir.
Le prélat se tut, observa quelques secondes le visage de sa suzeraine qui semblait, si ce n’est rêvasser sur les évènements diplomatiques, tout du moins réfléchir aux paroles qu’elle allait prononcer.
Et bien, ma chère suzeraine, vous avez merveilleusement résumé ce que j’aurais pu vous répondre. Nous entrons d’une certaine manière dans un conflit d’engagement, je suis engagé envers vous, envers la Bretagne, mais également envers l’Eglise.
Faisant une pause.
Malgré tout, je suis persuadé qu’il y matière à concilier ce triple engagement et la solution que vous dégagez me semble la meilleure. M’est avis que, n’étant pas vous et moi des guerriers dans l’âme, des professionnels du maniement de l’épée, des fanatiques de la cote de maille et haume, nous disposons dans un premier temps de la possibilité d’être se soutien, non pas de l’arrière, mais de la vie quotidienne de la Bretagne. Ce soutien qui, bien que ne se battant pas sur la ligne de front, veille à ce que la sécurité intérieure persiste, veille à ce que les villes et leurs habitants tiennent bon, économiquement et psychologiquement. Ce n’est certe pas un engagement sur le front, mais cela n’en reste pas moins un engagement de première ligne, de chaque jour autant qu’il est indispensable.
Prenant un air plus grave, peut-être parce que ses longues années d’investissement au sein des Saintes Armées et sa décoration gracieusement offerte par un cardinal romain de renom lui avaient forgé l’esprit. Peut-être aussi parce que ces années dans les armées de l’Eglise l’avaient résigné ou avait eu raison de son utopique envie de croire que les mots pouvaient surpasser les armes.
Quant à l’hypothèse de l'établissement d’un front à l’intérieur même de nos frontières, à l’hypothèse que la folie et l’ambition d’une femme fraichement puisse pénétrer jusqu’en Bretagne et vicié les âmes et les cœurs des bretons en répandant un message de haine, de guerre à tout prix…
Le regard dans le vide quelques secondes avant de le rabattre dans celui de sa suzeraine.
Il y a des fois où la sainte et justifiée violence s’impose, et si cela devait arriver, je serai là.
C’est sur ces mots que l’entretien se termina, sur la satisfaction d’avoir eu cette conversation nécessaire. L’instant était empli d’une certaine solennité, le spectre de la guerre approchant. Les deux nobles mettraient, c’était certain, un point d’honneur à être unis et à participer à ce qui serait surement un moment pénible à venir.
[Près de deux mois plus tard]
La situation avait considérablement évoluée. La guerre avait finalement bel et bien éclatée, le projet Kastellan avait subis certains revers et bien des choses avaient changées.
Le prélat avait informé sa suzeraine de sa volonté de l’entretenir sur ces sujets d’actualité. Cette dernière avait alors répondu favorablement et donné rendez-vous à son vassal à Cholet, prenant la peine de se rendre disponible rapidement pour lui.
Une femme de maison l’accueilli aux portes du domaine et le guida à l’intérieur de la résidence de la duchesse. Ils s’arrêtèrent devant une porte qu’Arzhel avait déjà eu l’occasion de voir puisque c’est derrière cette même porte qu’il avait déjà eu l’occasion de converser avec Sa Grâce de Dénéré-Malines. La femme de maison frappa puis ouvrit la porte.
D’un pas ferme, l’homme s’engagea dans l’ouverture et, deux pas plus tard, la porte se referma derrière lui. Devant lui, confortablement assise, se trouvait Chimera.
Ma chère suzeraine ! Quel plaisir de voir un visage familier et amical par ces temps troublés.
Il s’inclina respectueusement.
J’espère que malgré la conjoncture vous vous portez à merveille.
Arzhel- Messages : 45
Date d'inscription : 10/01/2011
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