Nouvelles d'un tourangeau.
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Nouvelles d'un tourangeau.
Fait en Orléanais, le huitième jour de février de l'An mil quatre cents cinquante-neuf,
Chère Chimera,
Cela fait maintenant plusieurs jours que nous nous sommes quittés. Vous êtes restée dans votre Bretagne, je suis reparti vers ma France. Non sans déception. Je ne vais pas revenir sur les raisons de mon départ, vous les connaissez et vous savez qu'elles sont légitimes. vous avez obligations, j'ai les miennes.
Je vous écris pour vous donner de mes nouvelles mais surtout pour prendre des vôtres. J'espère que vous vous portez bien et que vous ne vous surmenagez pas trop. J'avoue m'inquiéter un peu à votre sujet. A vos cotés, ce ne fut malheureusement pas long, je pouvais toujours m'assurer que vous n'en faisiez point trop. Même si le soir, vous étiez plongée dans de grandes discussions diplomatiques avec l'ambassadeur tourangeau mais je ne peux vous critiquer pour ceci.
Comment se portent vos enfants ? Je n'ai pu me rendre aux lices pour le sacre du Grand Duc, votre fils s'est-il battu avec honneur ? Je pense que vous n'avez rien loupé rien qu'un seul instant de cette joute, je me trompe ?
En énonçant le sacre du souverain, je m'interroge. Comment se porte la Bretagne depuis l'élection d'Elfyn ? Je suis quasiment persuadé qu'une question vous ait venue à l'esprit en lisant mes mots. C'est assez prétentieux de ma part d'affirmer ça, et je vous présente, dès maintenant, mes excuses. Mais j'avoue que moi-même, dans les mêmes conditions que sont les vôtres, j'aurais formulée cette dite question dans mon esprit en lisant ces mots. Alors avant que vous ne la posiez, je vais y répondre : non, je ne travaille pas. Je m'intéresse juste à votre nation que vous chérissez tant.
Les pensées se bousculent dans ma tête. Pensées sur les jours qui vont suivre. J'avoue être tendu pour cette mission mais j'ai de bons camarades et j'essaie de me persuader que tout se passera bien. Mais les souvenirs sont de la partie également alors que je devrais rester concentré sur mes prochaines journées. Lointaines réminiscences sur notre première rencontre et les jours qui s'en suivirent. Drôle de rappel, n'est-ce pas ? Mais mes souvenirs proches se mêlent également aux précédents. Je me remémore ce court passage en Bretagne, où j'ai d'ailleurs passé la plupart de mon temps au château de Rennes dans l'aile de la Diplomatie. Ce sont de bons souvenirs car la compagnie fut agréable. La Chambellan est une femme remarquable. Elle est belle, ravissante. Elle dispose d'un charme qui me fait chavirer. Et d'une diplomatie à couper le souffle. Je n'ai vu femme comparable à cette douce personne, à vous. Malgré la majeure partie du temps passée dans la capitale bretonne, je me souviens surtout de ma visite à Cholet où vous m'aviez invité. Quand j'y repense, ce n'était pas le chemin le plus court pour rentrer à Tours mais je ne regrette pas ce petit détour.
D'ailleurs, le retour dans ma ville se passa sans encombre. Mais je n'y suis pas resté longtemps, que quelques jours seulement. Actuellement, je suis en Orléanais et je vais sûrement bouger. Je ne peux vous dire où, je n'en sais rien. Pour le moment, tout se passe à la perfection mais justement cela me trouble que tout se déroule si bien. Sûrement, je n'ai qu'une fausse impression, du moins je l'espère.
Quant à moi, je me porte bien. Je vous assure que mes petits camarades sont gentils avec moi. Ils ne me font pas de vilains tours. Et il est fort probable que ça soit l'inverse mais passons sur ce détail. Vous pensez que je suis un grand enfant, n'est-ce pas ? Soit.
Il ne me manque qu'une seule chose : votre présence. Votre voix. Votre peau. Vos yeux. Oui vos yeux, votre regard me manquent. Je n'ai qu'une hâte. C'est de vous retrouver, faire un petit détour par Cholet comme la dernière fois, si je suis toujours le bienvenu.
Avant de redonner la liberté à votre attention, j'ai une demande à vous faire. J'ai été invité à une vente aux enchères qui se déroulera à Paris, à l'Hôtel Dieu le 14 février de cette année. Pour le moment, rien de bien palpitant mais un bal sera donné à la fin de cette vente. Voudriez-vous être ma cavalière et m'accompagner à ce bal ? Je comprendrais tous refus. D'ailleurs, je présente mes excuses de ne vous prévenir que maintenant ne vous laissant qu'un bref temps de manœuvre mais moi-même je n'ai été informé du déroulement de cet évènement que ce jour-ci.
Mes pensées sont pour vous.
Prenez soin de vous.
Anthoyne de la Louveterie.
Anthoyne- Messages : 5
Date d'inscription : 08/02/2011
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
Quelques mois et une complicité développée plus tard...
A Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé
E Cholet, d'al Lun 28 a viz Meurzh 1459Cher vous,
Cher toi.
Attablée au secrétaire de mes appartements, je contemple d'un regard vide cette pièce qu'il y a encore quelques heures, où sont-ce des années?, tu habitais.
Je maudis cette Royauté française longtemps source de conflits de me tourmenter encore de la sorte quand elle me tend diplomatiquement la main par ailleurs. Quelle est cette fourberie, crois-tu?
Le manque rend bête, ne tiens pas compte de ces pensées délirantes. Je ne devrais pas même les coucher sur ce parchemin, mais .... trop tard.... Je ne souhaite pas accabler Nolwenn avec ce flot de pensées pas toutes maussades. Pas de chance, donc, c'est Vélin qui trinque, libre à toi de passer tel ou tel passage, celui-ci notamment... Trop tard?
Je ne peux qu'espérer, jusqu'à confirmation ou non, que le départ s'est bien passé.
J'espère que nombre d'essieux se sont brisés, cédant sous le poids de leur culpabilité, honteux de t'arracher à moi.
J'espère que les chevaux ont des quatre fers freiné, réticents à troquer les vertes pâtures iodées d'Anjou contre des jours de tractations laborieuses.
J'espère que tout va pour le mieux...
Les réponses commencent à affluer pour la cérémonie d'anoblissement d'Arzhel. Bien des bretons seront présents, probablement aussi des dignitaires du Ponant. j'en suis ravie, pour Cholet, mais surtout pour le protagoniste du jour. Un tel événement ne doit pas passer inaperçu, il le mérite trop, et je pense que Breizh le sait, ce qui me conforte dans mon choix. Ne manquera que l'actuel protagoniste de mes jours, perdu en terres lointaines, tout consacré au bien être d'une Autre que je n'aurai pas l'audace de jalouser. Ne peux-tu prétexter quelque diplomatique exigence pour t'échapper et pouvoir offrir à mon bras le soutien dont il rêve?
Je comprendrai...
Puissent Aristote et la Mère veiller sur tes pas, tandis que tu veilles sur les Siens.
Ne grimace pas, Elle aussi saura t'assurer un voyage tranquille...
A galon,
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry
Chambellan de Bretagne
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
A Chimera de Dénéré-Malines,
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry,
Chambellan de Bretagne,
Fait en Orléanais, le premier jour d'avril de l'An mil quatre cents cinquante-neuf,
Chère toi,
Je fus agréablement surpris de recevoir cette lettre peu après mon départ.
Le contenu en est moins réjouissant.
Cette missive me rend triste. Te savoir ainsi me rend si malheureux. Lorsque mes yeux parcoururent chacun de tes mots, j'ai senti un profond mal être en moi, comme si au moment de la lecture, je n'étais pas à ma place. Je n'avais qu'une envie, c'était d'accourir à Cholet pour te rejoindre. D'ailleurs, j'ai toujours cette envie. Traverser le Royaume et me présenter aux grilles du château. Te voir et profiter de chaque instant passé avec toi comme nous l'avons fait, il y a peu. Mais nous savons tous les deux que ce n'est pas possible pour le moment. Comme le chemin inverse ne l'est pas pour toi.
Figure toi que j'ai pensé à prétendre un voyage diplomatique. Entre la Bretagne et la Touraine ? Alors que l'ambassadrice bretonne a pris contact et est à Tours ? Ils me prendraient pour un idiot, me riraient au nez avant de me refuser de manière catégorique ce voyage.
Je suis passé par Tours. Cela fait tout de même du bien de retrouver son chez soi. Mais là où je veux en venir est que j'ai eu l'occasion de rencontrer son Excellence Marie de Kermorial qui m'a avoué sa relation avec mon Chambellan. Je fus très surpris par cette soudaine révélation même si j'étais déjà au courant grâce à mes contacts hauts placés dont une femme en particulier. Peut-être la connais-tu ? C'est une charmante femme à la chevelure de feu. Son regard azur est envoûtant. C'est une femme merveilleuse. Tu es cette femme merveilleuse.
Pardonne moi, ma main suit le cours de mes pensées et ne cesse d'écrire avant que je ne m'en aperçoive et que je ne reprenne le contrôle de ce membre dissident.
Pour revenir au sujet d'avant... Je me suis senti idiot également de ne pas l'avoir fait. Je ne l'ai toujours pas fait. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque de l'annoncer. Mais je ne connais pas ton point de vue sur la question alors je n'ai osé le faire pour ne pas te causer de soucis. Peut-être est-ce un peu de lâcheté de ma part ? Possible. Si tu le penses aussi, alors je te présente mes excuses et me rattraperais dans les plus brefs délais.
Sinon le voyage s'est plus ou moins bien déroulé. Nous n'avons subi aucune attaque ou quelque chose du genre ce qui est plutôt une bonne nouvelle. La mauvaise est que les chevaux ont été très obéissants et que les essieux sont d'une très grande qualité. Nous ne pouvons pas toujours faire des voyages qui se déroulent pour le mieux. Il y a toujours des aléas.
Si je ne me trompe pas, aujourd'hui est le grand jour. Je ne doute pas que la journée sera magnifique et qu'elle sera à la hauteur de l'évènement. Comme la fête qui va s'en suivre. J'ai été ravi d'apprendre que les personnes ont répondu positivement en masse. J'espère que tu profiteras de cet instant avec tes amis. Laisse tes soucis de coté et pense à toi un peu. Moi, je ne cesse de penser à toi.
Sache que tu accompagnes chacune de mes pensées. J'ai hâte à nos retrouvailles.
Qu'Aristote te protège comme la Mère le fait avec moi. Et je suis en pleine forme !
A bientôt, très bientôt.
Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé.
Anthoyne- Messages : 5
Date d'inscription : 08/02/2011
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
A Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé
E Cholet, d'ar Gwener 1 a viz Ebrel 1459Mon cher ami,
Il m'arrive parfois de me surprendre moi-même. Je suis plutôt connue pour mes envois tardifs, voire inexistants... à croire que quelque impulsion me pousse à prendre la plume, lorsque se trouve à sa pointe le seul contact qui me soit autorisé avec toi, fusse-t-il différé.
Merci pour tes mots. J'espère que le voyage se passe toujours bien, et que tu as pu te ressourcer lors de ton passage à Tours, si bref fut-il.
L'heure est autant aux réjouissances qu'à l'angoisse et à la colère. C'est ainsi, et je m'efforce de ne pas tenter de mesure celui qui l'emporte, de peur d'y perdre la raison.
Permets moi de te raconter, du pire au meilleur, ce qui fait mon quotidien. Si ces paragraphes catharsiques pour moi te sont pénibles, signale-le moi, et je m'arrangerai pour le coucher sur du vélin ne t'étant pas destiné. J'ai juste pensé que tu tiendrais à être averti de ce qui assombrit mes jours, aussi bien que de ce qui les illumine.
Maeve va mal... je n'ose dire qu'elle est au plus mal de peur de tâcher de larmes le vélin qui t'est destiné. Elle est à Bubry, alitée et immobile, vivante, mais si inanimée que l'ankou ne doit pas manqué d'être alléché. J'ai courru à Bubry sitôt l'apprenant. Anelha, sa femme de chambre, m'a appris que sa santé s'était dégradée au file de ses dernières semaines, pour la laisser dans cette torpeur, bras d'un Morphée jaloux qui refuse de me la restituer... Cela ne pourra durer éternellement... elle peine à s'alimenter, et son souffle est parfois si faible... Lallie, la duchesse d'Ouessant, amie et fine ovate, me prête main forte pour venir à bout de ce mal qui l'afflige. Me voilà de nouveau à Cholet, loin d'elle, pour l'anoblissement. Beilhal veille sur elle et m'affirme que ma présence ne changera rien... J'aurais tant aimé que Maeve soit là, elle qui est si friande de ce genre d'événements. Tout étant déjà organisé, je n'ai pu repousser, mais filerai vers Bubry sitôt mes ducales obligations remplies...
J'ai reçu récemment une lettre de Marie de Kermorial, qui décidément occupe beaucoup nos conversations ces temps-ci. Elle m'y annonce qu'elle est enceinte de celui qui pendant des années à partagé mes jours, qui semble avoir partagé ses nuits alors qu'il était encore en Bretagne. Faible gente masculine qui au premier doute va s'oublier entre les cuisses d'une autre. J'ignore encore quelle attitude adopter, entre la colère et la pitié. L'enfant ne connaîtra jamais l'amour de son père, ou seulement très brièvement. Il est comme l'enfant qui s'amuse avec un nouveau jouet, et s'en lasse presque aussitôt. Je le sais pour lui en avoir donné deux. Sa propre fille est à Bubry dans les limbes de l'inconscience, et il l'ignore complètement, trop occupé à engrosser les bretonnes pour se soucier de ceux qu'il a engendrés.
Ce soir, effectivement, est un grand soir, et si c'est avec l'esprit plein de pensées plus ou moins mornes que j'aborde ces festivités, je me réjouis de voir Arzhel entouré de gens qui seront là pour lui, et d'avoir ainsi l'occasion de revoir tant de visages appréciés et estimés, pour la plus grande majorité. Mon bras regrettera l'appui du tien, je te regretterai, mais ne doutes pas que, malgré tout ce qui m'occupe, tu ne quitteras pas mes pensées.
Nolwenn vient d'arriver pour m'habiller, je dois donc te quitter pour m'en remettre à ses soins. Je viens de recevoir une houppelande cyan confectionnée à l'atelier des doigts d'or, elle est sublime et tout à fait de saison. Puisse-tu me revenir rapidement, je la porterai à ton retour...
A galon, et bonne route,
Chimera
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
A Chimera,
Fait en Orléanais, le troisième jour d'avril de l'An mil quatre cents cinquante-neuf,
Ma tendre amie,
Tes nouvelles sont attristantes. Cela me fait un pincement au coeur de ne pouvoir être à tes côtés pendant ces moments difficiles, d'être ton soutien. Toutefois, je te remercie de me tenir averti de ton quotidien. Je me sens un peu plus près de toi ainsi.
Je suis triste d'apprendre que ta fille soit malade. Mais sache qu'elle est entre de bonnes mains.
C'est une fille courageuse. Elle a toujours été pleine de vie le peu de fois que j'ai pu la croiser à la gargote. Elle lutte actuellement et l'Ankou, comme tu l'appelles, ne l'emportera pas maintenant. Sache que je prie Aristote pour qu'elle se remette bientôt. Tiens moi au courant, s'il te plait.
J'ai rencontré Mumia à Blois. Je me suis dit à ce moment que je ne l'ai jamais détesté. Jamais. Pour quelles raisons ? Je ne sais pas. C'est bien stupide, n'est-ce pas ? Je sais, le mal qu'il t'a fait. Ce n'est pas pardonnable. Mais pourquoi ne l'oublies-tu pas ? Tu as beaucoup vécu avec lui, je le conçois.
Mais pourquoi Mumia hante tes pensées ? Et moi, que suis-je ?
Ta religion ne parle-t-elle pas de cycles ? Le cycle des saisons, non ? Pourquoi t'acharnes-tu à rester dans cet hiver froid et sans avenir ? Pour ne boucles-tu pas ce cycle qui est fini quoiqu'il en soit ? Pourquoi ne veux-tu pas goûter au printemps et au renouveau qu'il inspire ? Ne crois-tu pas en la renaissance ?
Chimera... Pourquoi ? J'ai tant de questions qui se bousculent dans ma tête.
Je suis navré de te faire part de mes états d'âme... Tu as trop de soucis en ce moment. Mais gardez ça en moi était trop dur...
Revenons à des sujets plus réjouissants. Comment s'est passé la cérémonie ? La fête a-t-elle été belle ? As-tu profité de la présence de tes amis pour oublier tes soucis. As-tu vécu pour toi rien qu'un peu pendant cette soirée ? Raconte moi tout s'il te plait. Chaque détail pour que je m'imagine tout comme si j'y avais été.
Sois forte. Prends soin de toi.
Qu'Aristote te protège.
A bientôt.
Anthoyne.
Anthoyne- Messages : 5
Date d'inscription : 08/02/2011
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
La duchesse est assoupie sur son bureau. A s’abrutir dans le travail, elle a succombé à l’étreinte rassurante de Morphée.
Près de sa main, la missive d’Anthoyne qu’elle a parcouru pour enfin poser les yeux sur autre chose que les horreurs de la mort et de la trahison.
Je ne veux pas. Je ne veux pas faire comme si tout allait bien.
Tu le dois, Chimera. Tu tiens à lui.
Non ! Il est mort !
Pas celui là, lui !
C’est pas pareil.
Ca pourrait l’être.
Non ca ne le pourra pas.
Si.
Laisse moi !
Impossile… je suis toi.
Prends sur toi, par la Mère ! Il t’aime.
Il doit, comme l’autre, être en train de s’immiscer entre les cuisses d’une de mes amies. Laquelle est-ce d’après toi ?
L’autre, ça fait moins mal….
Ne sois pas cynique.
Que dois-je être ?
….
Les paupières closes finissent par s’entrouvrir.
Aucun doute, malgré son souhait, elle est bien encore parmi les vivants.
La honte la cloue sur place. La honte et la rage, d’avoir été trahie de si belle manière par tous, tous ceux qui lui juraient soutien, estime et amitié voilà de cela si peu de temps….
Pensée pour Anthoyne.
Sa présence à ses côtés, dans cette pièce sur ce lit, leurs étreintes tendres et passionnées semblent être le souvenir féérique d’un temps heureux hors du monde. Elle se sent traitresse, elle aussi, de s’être abandonnée à son affection, tout comme Mumia s’est abandonné à …..
Non….
Elle ne s’était donnée à lui qu’après le départ de Mumia. A encore Marie, et Lastree, lui n’avait pas eu tant d’égards.
Elle rumine.... et broie de noires pensées.
Il attend.
Je sais…
C’est le cœur balloté entre l’amour pour le défunt, la haine et l’amertume à son encontre, les regrets, et les pensées tendres à l’égard d’Anthoyne qu’elle prend la plume :
Près de sa main, la missive d’Anthoyne qu’elle a parcouru pour enfin poser les yeux sur autre chose que les horreurs de la mort et de la trahison.
Je ne veux pas. Je ne veux pas faire comme si tout allait bien.
Tu le dois, Chimera. Tu tiens à lui.
Non ! Il est mort !
Pas celui là, lui !
C’est pas pareil.
Ca pourrait l’être.
Non ca ne le pourra pas.
Si.
Laisse moi !
Impossile… je suis toi.
Prends sur toi, par la Mère ! Il t’aime.
Il doit, comme l’autre, être en train de s’immiscer entre les cuisses d’une de mes amies. Laquelle est-ce d’après toi ?
L’autre, ça fait moins mal….
Ne sois pas cynique.
Que dois-je être ?
….
Les paupières closes finissent par s’entrouvrir.
Aucun doute, malgré son souhait, elle est bien encore parmi les vivants.
La honte la cloue sur place. La honte et la rage, d’avoir été trahie de si belle manière par tous, tous ceux qui lui juraient soutien, estime et amitié voilà de cela si peu de temps….
Pensée pour Anthoyne.
Sa présence à ses côtés, dans cette pièce sur ce lit, leurs étreintes tendres et passionnées semblent être le souvenir féérique d’un temps heureux hors du monde. Elle se sent traitresse, elle aussi, de s’être abandonnée à son affection, tout comme Mumia s’est abandonné à …..
Non….
Elle ne s’était donnée à lui qu’après le départ de Mumia. A encore Marie, et Lastree, lui n’avait pas eu tant d’égards.
Elle rumine.... et broie de noires pensées.
Il attend.
Je sais…
C’est le cœur balloté entre l’amour pour le défunt, la haine et l’amertume à son encontre, les regrets, et les pensées tendres à l’égard d’Anthoyne qu’elle prend la plume :
on peut lire la marqe d’une hésitation dans l’écriture habituellement fluideA Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé
E Reoz, d'ar Gwener 8 a viz Ebrel 1459Anthoyne,
La vie est tissée d’espoirs et de désespoirs. Les uns comme les autres s’abattent sur moi sans me laisser le moindre répit.
Je crois qu’une fois cette missive lue, tu n’auras plus à subir mes éternelles lamentations. Je doute que la spirale puisse s’enfoncer davantage dans les abysses où elle semble se plaire à me plonger. Je prie chaque jour pour que Lug daigne m’accompagner vers des jours plus lumineux.
Lastree m’a écrit pour m’annoncer la mort de Mumia.
Lastree m’a ensuite écrit pour m’annoncer qu’il avait….
Charnellement connu celle qui ose encore aujourd’hui se hisser sur mes genoux en m’appelant Maman.
Chaque jour apporte l’écho d’une nouvelle trahison, d’elles, et d’un lui qui, s’étant libéré de ses engagements envers moi, et arpentant désormais les sentiers lumineux de l’Autre Monde, ne saurait être poursuivi par d’autres de mes mots furieux et déçus.
Je dois te faire part d’un voyage prochain.
Je me rends en Franche-Comté.
Je vais l’enterrer, et tenter d’enterrer avec lui cet amour pour lui qui quelque part m’habite encore, bien que teinté aujourd’hui d’une amertume et de déception grandioses et terrifiantes.
Mes mots te blesseront, je m’en doute et je m’en excuse. Saches que l’honnêteté est l’unique chose dont je sois capable envers toi. Tu maudis l’importance que j’accorde à son souvenir. Tu as raison, et pourtant il était le père de mes enfants, et j’ai partagé son existence pendant bien des années. Que puis-je faire d’autre que chérir ces années de bonheur? Je ne saurais te mentir en te disant que rien de tout cela n’a eu d’importance. Que serais-je si j’étais capable de déprécier ainsi tant de choix, tant d’années de ma vie ?
N’en conclus pas que je vivrai éternellement dans un passé heureux et révolu, aux échos qui resteront sûrement longtemps douloureux. Tu ne peux pas, par ta simple présence, faire s’envoler ce passé comme si jamais il n’avait existé.
Prends moi avec. Prends moi avec et sème avec moi, doucement, les graines du printemps…
Je ne souhaite rien tant que ta présence à mes côtés pour accélérer ma convalescence, mais si tu crains l’éventuelle contagion du mal qui m’habite ces temps-ci, alors je ne chercherai pas à te contraindre à le partager.
La décision t’appartient.
L’anoblissement s’est formidablement bien passé. Je suis encore rêveuse à repenser à la solennité de ce moment, et à la joie pure d’avoir la possibilité d’élever ainsi un homme si méritant à un rang qu’il mérite et honore déjà. Te raconter tout prendrait trop de temps, mais j’ai fait consigner pour toi chaque minute de l’événement dans la bibliothèque de Cholet.
Maeve va mieux. Avec l’aide de Lallie, elle reprend des forces. C’est le plus efficace des baumes que de voir sa santé s’améliorer.
Merci pour tes mots, également.
Ces trois derniers éléments sont ceux auxquels je me raccroche, tant bien que mal, pour ne pas céder à la folie amère qui me guette à chaque pas.
Qu’Aristote veille sur ta route.
Raconte moi, si tu le souhaites… J’aimerais pouvoir suivre chacun de tes pas.
A galon,
Chimera.
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
A peine eut-il fini de parcourir cette lettre de son regard, qu'Anthoyne prit parchemin vierge, encre et plume et entama la rédaction de sa réponse.
A Chimera de Dénéré-Malines,
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry,
Chambellan de Bretagne,
Fait en Champagne, le huitième jour d'avril de l'An mil quatre cents cinquante-neuf,Ma chère Chimera,
Que tes mots sont durs à lire. Je suis là, dans ce campement de fortune dans la campagne champenoise, impuissant face à ces mots qui ne sont que tristesse.
J’avoue ne pas comprendre d'où vient cette obsession pour cet homme. Si l'Ankou l'a emporté si jeune, c'est qu'il y a une raison. J’avoue ne pas comprendre pourquoi tant vouloir rester attachée à cette partie du passé. Quand j’ai lu que tu partais en Franche-Comté pour aller l'enterrer, des sentiments d’incompréhension et de colère emplirent mon cœur. Pourtant, à présent, je comprends que je ne suis qu’un égoïste. Alors que je devrais être là pour t’apporter mon soutien, je t’abandonne en ne te faisant que des reproches.
Ton honnêteté me touche beaucoup. Tu savais comment j’allais réagir mais tu as tout de même décidé d’être sincère avec moi.
Je n’ai plus qu’à attendre impuissant mais patiemment le jour où tu seras prête et que tu l’oublieras. En attendant, sache que mes bras te sont toujours ouverts et que je sèmerai avec toi ces graines du renouveau.
Je suis heureux d’apprendre que tout s’est bien déroulé même si je n’en doutais pas. Maintenant, tu as un vassal et je sais qu’il honorera les terres de Cholet ainsi que sa suzeraine. Pour ce qui est de la cérémonie, je n’ai pas très envie de m’enfermer dans une bibliothèque froide et sans vie. Je préfère que tu me racontes ça de vive voix lorsque nous nous reverrons. Cela sera bien plus chaleureux, ne penses-tu pas ?
Je suis rassuré d’apprendre que ta fille Maeve se porte mieux. Cette nouvelle apaise mes inquiétudes. C’est une fille forte tout comme sa mère.
Je vais te raconter, à présent, mon quotidien si tu le souhaites. Sache qu’il n’est pas très intéressant. Tu as toujours le choix de passer directement à la signature en ne lisant pas le prochain passage. C’est à tes risques et périls de continuer. Si jamais, la folie te prend de me lire, de préférence, continue lorsque tu es bien éveillée pour contrer tout endormissement.
J'ai eu un débat houleux avec le Grand Maître de l'Ordre du Saint Sépulcre qui n'est autre que l'époux de ma capitaine. Il nous accompagne avec son ordre pour assurer la protection de la Reyne. Le débat portait sur la Reyne justement. Son rôle. Le symbole qu'elle représente. Il a été jusqu'à me menacer de m'emmener devant une cour de justice. Mais il m'a dit vu que j'étais un ami, il ne le ferait pas. Il possède réellement une grande bonté. Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi bon. Ce petit échange n'a fait qu'amplifier ma lassitude pour cette mission. Je ne sais plus depuis quand je suis parti et sincèrement, j'ai besoin d'une pause. Heureusement que j'ai pu passer ces quelques jours en ta compagnie lorsque nous étions stationnés à Angers ce qui m'a permis de souffler un peu. Malgré cette fatigue, je n'arrêterai pas cette mission puisque c'est mon devoir de continuer. Il faut savoir prendre sur soi-même de temps en temps, non ? Mais je crois que tu ne pourras me dire le contraire.
Je vais essayer de finir cette anecdote par une touche plus amusante, si j'ose dire. Enfin surtout lorsqu'on connaît mon passé puisqu'il a dit que j'avais une façon de pensée digne d'un breton. Les bretons auraient-ils laissé une marque dans ma façon de pensée pendant cette période où j'ai vécu sur vos terres ?
Je suis actuellement en Champagne. Je retrouve mes sources, ma terre. Le sang qui coule dans mes veines est champenois. Je ne peux affirmer le contraire. Dès que j'ai posé mes pieds sur ce sol, j'ai ressenti en moi, un profond bien-être. Pourtant les nouvelles que j'ai eues par la suite, ne sont pas des plus joyeuses. La santé du duché n'est pas au plus haut avec de nombreux brigands présents en ces terres. De plus, j'ai appris le décès de nombreuses personnes que j'appréciais, que j'estimais. Ces nouvelles m'ont beaucoup peiné. Mais ce retour sur ces terres qui m'ont vu naître n'est pas aussi désespérant que j'ai pu le laisser paraître jusque là. Sur le peu d'amis qu'ils n'ont pas été rappelés par Aristote, et malgré le temps qui s'est écoulé depuis notre dernière rencontre, ils m'ont tous fait un accueil chaleureux dès qu'ils ont appris mon arrivée sur le sol champenois. Deux faisant partie des hautes sphères du duché, il ne leur a pas été difficile d'apprendre ma présence en Champagne, mon nom étant associé à la mission d'escorte de la Reyne. Cet accueil m'a donné du baume au cœur surtout que l'un d'eux n'est rien d'autre que mon parrain. Il m'a d'ailleurs bien fait comprendre que j'avais toujours ma place en Champagne auprès de lui. Il est toujours plaisant de savoir que l'on aura toujours du soutien quoiqu'il arrive.
A présent, je suis plus calme. Alors que sans réponse de ta part, je m'inquiétais et que cette mission commençant à peser sur mon moral, je retrouvai enfin le sourire grâce à eux et grâce à cette terre. Tant que je serai sur ces terres, je sens que tout se passera bien.
J’espère, si tu as eu ce courage de poursuivre jusqu’au bout, que la lecture ne fut pas trop dure et que tes yeux ont réussi à rester ouverts. Comme je te l’avais dit, ma vie de ces derniers jours n’a rien de passionnant. J’espère avoir des anecdotes plus amusantes à te raconter dans ma prochaine lettre.
Que la Mère prenne soin de toi.
A bientôt.
Anthoyne.
Anthoyne- Messages : 5
Date d'inscription : 08/02/2011
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
Enfin.... parce que certaines choses ont besoin de temps pour faire leur chemin...
A Anthoyne de la Louveterie,
Seigneur de Maillé,
Lointain vaillant...
E Saint-Claude, d'al Lun 9 a viz Mae 1459Mon cher Anthoyne,
Me voilà sur le point, enfin, de dire au revoir à Saint Claude, rappelée par ma famille, quelques amis, mes obligations, et pressée par les égards dus à Margot qui m'a accompagnée et qui souffre actuellement cruellement du mal de notre pays. Lastree a également fait sa paix avec Breizh et prend le chemin du retour avec son fils, peut-être abandonnera-t-elle en route le nom d'emprunt sous lequel elle a choisi de se dissimuler... Je me sens moi-même apatride, à force d'échanger plus avec les ducs et comtes étrangers, de prendre soin de terres éloignées du cœur de la Bretagne bien que si chères au mien, j'ai le sentiment de m'en éloigner moi-même, dérivant au gré d'un courant qui file dans le mauvais sens...
Étrangement, pourtant, c'est en m'éloignant de Breizh que je m'en suis rapprochée... En partant le coeur plein d'ire que je l'ai apaisé... je crois...
Cause de cela, des rencontres, une surtout, réminiscence d'un passé breton qui surgit là où je ne l'attendait pas. Elle se nomme Caelliane. Je l'ai mariée autrefois, à Vannes. Elle a déboulé un soir à Saint-Claude, ayant été avertie de ma présence, bourrasque plus fidèle à la Bretagne et à son essence que la plupart des résidents actuels. Réconciliée avec des valeurs profondes, je suis désormais, et ressourcée, qui l'eut cru dans ces conditions... Je lui doit tant... J'espère, un jour prochain, vous la présenter, fut-ce épistolairement...
Où te trouves tu? Contrainte je suis de me concentrer sur mon actualité, ignorante que je suis de ce qui fait la tienne...
Les nouvelles de Bretagne sont parfois préoccupantes, mais j'apprends à m'en détacher à laisser à César le soin de rectifier les erreurs que César commet....
J'essaie du moins... Minimiser l'impact des brusqueries égocentriques de mes concitoyens perpétrées à l'étranger reste de mon ressort, malheureusement.
Maeve se remet doucement de l'affliction qui la tenait alitée, et constitue la raison première pour laquelle je me réjouis de mon retour prochain en Bretagne.
Nous prenons la route demain.... Je la trouverai sans doute bien changée. Maeve, tout comme la Bretagne.
Ces quelques jours ici ont été comme une vie entière... presque le temps nécessaire pour en laisser une derrière, et se préparer à celle qui s'annonce....
Je ramène un homme dans mes malles, mais ne t'affoles pas.
Il se nomme Arpiel et à développé ces derniers jours une curiosité dévorante pour la Bretagne. Il a saisi mon offre de profiter du voyage, à la veille du départ. Je m'en réjouis, c'est un jeune homme enthousiaste et prometteur. Le voir aborder sa vie nouvelle en Bretagne, l'accompagner dans cette démarche, me permet de suivre son mouvement... C'est sûrement de ce renouveau dont j'avais besoin...
Alors que, progressivement, je fais ma paix avec le passé récent, cherchant à couvrir d'une douce amnésie les épreuves ayant précédé, suivi, et entouré le décès de Mumia, je lève le nez et interroge les vents pour savoir où eux, et la volonté souveraine, ont bien pu t'emmener.
Avec de la chance, tu seras sommé de l'escorter jusqu'au Mont Saint Michel, là où les frontières, aussi bien symbolique que physiques, ainsi que les courants, se rejoignent. La date de l'hommage est fixée. Coïncidera-t-elle avec nos retrouvailles?
Entre Breizh et le Domaine Royal... Voilà qui nous offre le lieu idéal...
J'y serai, car tel est mon devoir, et dans l'espoir de te voir et de voler à la Reyne une once de ton attention. Tu connais le panache breton...
Puissent ces mots te trouver en bonne forme, où qu'ils te trouvent...
A galon,
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry
Chambellan de Bretagne
Re: Nouvelles d'un tourangeau.
A Chimera de Dénéré-Malines,
Duchesse de Cholet et Baronne de Bubry,
Chambellan de Bretagne,
A Blois, le vingt-cinquième jour de mai de l'an mil quatre cents cinquante-neuf,Ma douce Chimera,
Quel plaisir de t'avoir revue. Cela fait quelques jours mais tu me manques déjà.
Je tenais à te présenter mes excuses pour mon comportement qui, au départ, ne fut pas des plus chaleureux. Ton voyage à Saint-Claude mêlé à l'attente d'une réponse de ta part m'a perturbé et je ne savais plus quoi penser. J'étais, je te l'avoue, perdu. A présent, je me rends compte de l'égoïsme dont j'ai fait preuve. J'ai voulu t'accaparer et me rends compte que j'ai pu t'étouffer alors ce que tu demandais, c'était justement une bouffée d'air.
J'étais ravi à la lecture de cette lettre d'apprendre que tu avais fait la paix avec ton passé. Peut-être est-ce moi qui me fait des idées mais j'ai eu l'impression de ressentir cette harmonie lorsque je t'ai vu. Je ne sais si tu peux te l'imaginer mais cela me fait tellement plaisir de voir que tu te portes mieux.
Je suppose que tu es rentrée à Cholet à présent. Peut-être es-tu repartie d'ailleurs ? Ton retour en Bretagne s'est bien déroulé ? Comment se porte-t-elle ?
Mais le plus important, toi comment vas-tu ? As-tu des projets que tu souhaites réaliser ? Je suis bien curieux, je te demande "pardon". Savoir ce que tu fais, ce que tu entreprends me donne l'impression d'être à tes cotés.
Dans ta lettre, tu cites nombreux de tes amis. Lastree, Margot. Arpiel peut-être même si tu ne le connais que depuis peu. D'ailleurs, ces deux femmes, ce n'est pas la première fois que tu les cites. Tu attises ma curiosité à chaque fois que tu parles d'elles ou même d'autres de tes proches. Et je ne parle pas de ta fille et de ton fils. J'espère un jour les rencontrer. Ils font partie de ton quotidien. C'est une de tes facettes que je ne connais point.
Pour ma part, comme tu as pu le voir dans l'en-tête, je suis actuellement à Blois. Je devrais être rentré sur Tours demain si tout se déroule bien. Il parait que de nombreux brigands se trouvent sur le chemin entre ces deux villes. Je verrai ce qu'il en est. Je connais la route, cela sera plus facile pour m'en sortir si je devais faire face à un groupe trop nombreux pour moi.
Je ne sais ce que je vais faire pendant les jours, les semaines voire les mois à venir. Je n'ai aucun projet, rien de bien passionnant. J'en saurai d'avantage sur mon avenir proche lorsque je serai rentré sur Tours mais en attendant, je suis dans le flou total.
Toutefois, ne t'inquiète pas, je me porte bien. Ma santé va pour le mieux.
Pour les hommages respectifs, je n'ai actuellement aucune nouvelle. Je ne sais si je vais être présent au Mont Saint-Michel mais tu seras tenue au courant en temps et en heure. Malheureusement, même si je suis présent, je doute avoir beaucoup de temps à te consacrer. Je n'y serai pas en tant qu'invité, tu t'en doutes bien.
Je ne vais te déranger plus. Pardonne moi pour la lourdeur de mes mots.
Prends soin de toi.
A bientôt.
Anthoyne de la Louveterie.
Anthoyne- Messages : 5
Date d'inscription : 08/02/2011
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