Comté de Cholet
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Message  Gildwen de Brocéliande Mar 15 Jan - 1:46

Contrairement à l'annonce faite, la visite ne vint pas réellement en suite directe aux courriers envoyés. La Duchesse avait eu tout le temps de s'en apercevoir. Il aura fallu attendre bien des semaines avant que les gardes du Choletais ne s'alarment d'une présence étrangères sur leurs sols. La neige et la brume hivernales étaient de ces effets climatique que tout gardes devaient détester le plus. Pour peu que les éclaireurs et postes avances n'en aient pas signaler la présence, les étrangers n’étaient visible que trop tardivement, trop proche des remparts. Et, du peu qu'il en avait appris, Cholet tenait plus d'un château d’élégance et de courtoisie que de la véritable forteresse imprenable. Dénéré aurait-elle fait changer ce fait ?

Les premiers chevaux sortent de la brume, tout comme les premiers rayons de soleil. La nuit prend fin. Les voyageurs apportent la nouvelle journée aux terres ducales. Cinq étalons, seulement. Pas de voitures, pas de confort, seulement les animaux et leurs cavaliers disposant de plus ou moins d'aisance. On reconnaît facilement le Prince, par son positionnement au centre, sa chevelure blonde, mais aussi l'habillage de son destrier. On en reconnaît moins ses couleurs, nouvelles, qui n'ont rien de Loyat ou de Brocéliande, mélangeant sable et or.

Le quinté arrive dans l'ordre, à une vitesse laissant croire qu'ils sont poursuit par les loups enragés. Pourtant, lorsqu'ils s’arrêtent face aux portes de Cholet, et après un temps d'attente, servant a assouvir la curiosité, on peut s'apercevoir qu'il n'en est rien. Un homme parle alors, d'une voix d’expérience, assez âgé, voisin de celui qui est tout vraisemblablement Gildwen.
« Asile ! Brocéliande demande asile ! » Asile ? Le Prince en serait-il devenu fou ? L'homme s'emporte et reprend, sans même attendre de réponse. « Ouvrez les portes ! »
Gildwen de Brocéliande
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Message  Chimera Dim 20 Jan - 10:37

    [Bureau de la Comtesse]

Elle relève le nez de la nomination de Marypole à l'écoute d'un pas anormalement pressé. Fantasmagorie: Un Judas trop troublé d'avoir dû s'éloigner?

- Ma dame! Brocéliande à nos portes!
Point de joie. Ni pour lui, ni pour elle. Youen est alarmé. Il sait les rapports que Cholet entretient avec la couronne pour en être lors de mises au point avec la dame de céans très régulièrement informé. Oiseau de mauvais augure, va. Le museau roux se fronce, alors que la raison s'affole, bataillant dur entre l'amertume, l'orgueil, la distraction et la curiosité. Sans grand espoir, peu décidée à adresser des histoires de grenouilles ce jour, elle tente un bravache:

- Très drôle, Youen.
Droit comme la justice dans ses bottes impeccables, le capitaine de la garde de la garde poursuit. Aujourd'hui, la comtesse maudit ce professionalisme affligeant. L'esprit divague, alors qu'il reprend, ignorant des yeux curieux qui sur la barbe fournie sont posés.

- La suite est maigre. Ce n'est pas le Grand Duc. L'asile est demandé.
- Tu vois toujours Nolwenn? Il faudra peut-être un jour songer à me la demander.
Qui me parle? Le géant aux pieds cirés en reste bouche bée, tout dédié qu'il est au vert soucis grattant à ses portes. Fauché, en somme, par la diversion chimérique. Allons, raison! Main blanche pourfend la question dragon, consciente de l'aberration. Quand un Brocéliande demande l'asile en Bretagne, c'est que l'heure est grave. C'est alors que les mots du prince n'en étant pas un, seigneur quoiqu'il en soit, lui reviennent à l'esprit. Il a tardé, mais le voilà, donc. N'étant pas l'Autre, et pour ce simple fait, elle irait bien l'embrasser. Aurait-il donc la mort aux trousses pour réclamer l'hospitalité de si pressante façon?
- Ont-ils la mort aux trousses?
Autant demander.
- Aucunement.
Dommage. L'esprit politique tout dédié à la restauration de la dignité de Cholet envisageait déjà le sauvetage glorieux des cuissots en détresse, servi sur un plateau au Grand Mégalowan. Mais non, et c'est tant mieux, la simple idée de chercher à provoquer la reconnaissance de la couronne la ferait vômir. Dans un soupir la rousse se lève, délaissant l'acte pourtant pressant pour une urgence apparemment relative.

    [Cour du château, au devant de l'équipage menu]

Elle est la comtesse de ces lieux, lui l'abject associé de la verdâtre souveraineté.
Elle l'apprécie, mais il ploiera avant qu'elle n'en laisse rien paraître, foi de Chimera. Campé devant le prince, Buchet se fait donc de marbre. Le minois buté scrute. "Portes de Cholet, Comtesse des Marches. Parlez ami et entrez ."
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Message  Gildwen de Brocéliande Dim 20 Jan - 21:40

« Asile » ? Le jeune blond se demanda encore si le mot employé ne fut pas trop fort, au vu des faits. Toujours est-il qu'il avait été employé et entendu. Le message se transmettait rapidement dans tout le château et bientôt les étrangers furent sujet à l'animation naissante. À croire que les visiteurs n'étaient pas si nombreux. Ou est-ce parce qu'il avait été rapidement reconnu et que tous étaient maintenant curieux de connaître l'issu de cette rencontre pour le moins... improbable.

Patientant comme l'usage lui ordonna de faire, Gildwen prit le temps de poser pied à terre, suivit bientôt des autres cavaliers qui l'accompagnait. Méfiance, fut le seul mot d'ordre une fois les bannières en vue, et chacun obéissait avec sérieux. Les regards se perdent, à la recherche d'une personne qui trahirait les intentions hostiles avant même que le piège ne se referme sur eux. Les mains restent sur les épées, prêtent à les dégainer au moindre signe de danger. Le tout, dans un semblant de quiétude qui ne pouvait tromper personne. Seul le Prince semblait réellement en paix, mais ce n’était pas tant pas confiance que par simple pragmatisme. Si ses gens étaient malheureusement superflus, lui ne risquait au pire qu'un emprisonnement et une nouvelle vie d'otage.

Nul besoin d'être en Bretagne pour en connaître l'état des relations entre les « grandes familles » ou les guerres internes à la noblesse. Pour Brocéliande, tout cela était fort simple puisque l'essentiel de ces couronnés ne soutenait que trop peu l'or et le sinople. Tout cela, pour cause de deux noms seulement, même si pas des moindres. Sans aller jusqu'à s'en plaindre, le jeune Prince en avait pris habitude. Au point même d'en quitter définitivement ses terres natales et chercher, encore et toujours, une terre plus accueillante et aux préjugés moins forts. Alors, forcément, lorsqu'il arriva en terres de choletaise, il n'eut aucune attente de cordialité et d'amitié.

À l'ouest, les Bretons munis de leurs jugements permanents, leur haine et leurs forts caractères. À l'est, la guerre aussi meurtrière qu'inutile, et les épidémies de toutes formes. Le moins mauvais des choix, voilà ce qu'était Cholet. La vigilance, voilà sa seule arme.


Comme s'il ne faisait pas assez froid en ce rude hiver, la rousse comtesse fit son apparition, finissant de glacer une atmosphère déjà bien entamée. Le blond prend quelques secondes pour l'observer, la découvrant une nouvelle fois en dehors des cercles habituels, puis, sans réaction, se décida à débuter. Zou ! Première bûche dans le feu, avec pour but de réchauffer cette relation. Tout devrait bien se passer, à la condition que le Grand-Duc n'en soit pas mentionné.
« Votre Grâce. » La tête se penche légèrement pour atteindre une parfaite inclinaison. Problème génétique, sans doute, le corps se refusant à se pencher davantage. Ses compagnons en revanche, ne connaissant nullement cette difficulté, se prêtent à l'exercice sans en baisser leurs gardes pour autant. « C'est un réel plaisir de vous rencontrer hors des tavernes de Rieux ou du conseil de noblesse. » Il n'en prit pas la peine d'aller plus loin dans sa phrase, l'essentiel étant dit. C'était là un moyen d'apprendre à se taire, ou du moins à ne pas trop en dire. La critique était bonne pour la réflexion personnelle, mais pas forcément pour le partage aux autres, mêmes lorsque l'interlocuteur est respectée.

« Pourrions-nous, nos hommes et nous-mêmes, bénéficier de l'hospitalité de Cholet pour quelques nuits ? » Le doute, encore et toujours. Les avis changent si rapidement, faisant oublier les mots d'hier ou changeant leurs sens. « Un bien joli château. » Changement de sujet ? Oh ! Si peu... Si discret...
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Message  Chimera Mer 30 Jan - 11:22

Les poings serrés jusque dans la révérence ne lui ont pas échappé, et elle coupe court aux cordialités par le futur hôte entamées pour en mettre un, de point.

- Vos hommes peuvent être rassurés, ni vous ni eux ne courrez ici le moindre danger. Qu'ils relâchent la garde, donc, cela irrite les miens de se voir regarder avec défiance. Qui plus est, nulle hospitalité ne saurait être évoquée l'arme au poing, sous peine de donner à la requête un vilain caractère contraint que votre suite, qui plus est et vu son nombre, ne peut que suggérer en ma cour.

Mirettes impérieuses.
Couchés, les tétards.


La comtesse d'entre deux terres s'apaise et hoche imperceptiblement la tête en constatant l'effet de sa demande, appuyé par un signe de tête du jeune batracien. Elle est consciente que le prince sans l'être est presque aussi à cheval sur les nations qu'elle ne l'est, comme inconfortablement posé sur une monture rétive, d'où l'escorte échaudée. Il ne semble néanmoins pas manquer d'aplomb, en digne héritier du nom qui même la tête à l'envers sous la panse aurait encore le culot d'affirmer que c'est ainsi que l'on chevauche. Elle est consciente aussi que pour qu'un Brocéliande réclame l'hospitalité d'une terre sous oriflamme autre que le sien, quelque chose doit clocher, et que le choix est fait à défaut d'un autre. Mais allons bon, les marches seront ton havre pour le temps que tu jugeras bon, apatride touchant.

- Degemer mat e Cholet. Soyez loué pour la peine de demander à nouveau. Vous aviez mon accord, préalablement et par deux fois délivré, mais j'entends bien qu'une fois aux portes il vous apparaisse néanmoins plus convenable de présenter ainsi ce qui vous est en l’occurrence presque dû. Les temps sont bien changeants...

Point trop n'en faut, quand même. Elle n'a qu'un tapis rouge à dérouler, qui de toutes façons n'est pas en accord avec les armes de l'invité.
Les lèvres se fendent d'un sourire discret, a.k.a assez mince pour n'être pas moqueur, quand le Brocéliande, comme écorché d'avoir dû solliciter, retire la patte d'une eau trop peu à son goût pour causer raffinement. La rousse se prête au jeu, d'humeur taquine. Pour une fois que Brocéliande est cerné, autant en profiter, mais point trop, puisque les deux règnent à leur façon sur l'entre-deux.

- Il est plus chaleureux à l'intérieur, bien que les couleurs dont il est tendu risquent de n'être pas à votre gout.

Alors qu'elle s'apprête à étendre le bras pour inviter le protagoniste du convoi à la suivre, elle croise le regard vif d'un Youen aussi tendu qu'une arbalète sur le point d'éjecter son carreau, se ravise et relève un doigt, rattrapée par une nécessaire question.


- Dites-moi, néanmoins. Au vu du caractère de la demande qu'à fait votre homme, je me dois de demander.
La question est assurée, un peu brusque, mais nécessaire:
- Seriez-vous dans un péril quelconque? Si menace vous suit sur mes terres, ayez la décence de m'en informer, que mes hommes prennent les dispositions nécessaires.

Une grenouille aux pattes blanches, ça existe?
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Message  Gildwen de Brocéliande Mer 20 Fév - 15:12

En ces temps où l’écrit prenait le pas sur la parole, par nombreuses annonces, traités ou autres règles de droit, Gildwen prêtait une attention toute particulière aux mots et promesses prononcés. C’est notamment par cela qu’il pouvait juger de l’honneur des personnes, fondement même de la bonne noblesse. Alors, à la requête de la rousse, il y concède. Parce qu’elle ne fait acte d’aucune volonté hostile à son égard, pour son grand soulagement. Parce qu’elle est maîtresse, chez elle, et qu’une rapide analyse de la situation permet de juger les forces en présence. Parce que sa réputation correspond au peu qu’il en aperçoit, par l’autorité, l’accueil et le sens de la diplomatie. Sans difficulté donc, le blond donne le signal à ses hommes de baisser leurs gardes. Rassuré pour autant ? Peut-être pas encore.

Il sait que la duchesse doit jubiler intérieurement à être aux commandes d’un Brocéliande, pour la première fois. Bien forcé et malgré lui, il lui offre ce cadeau. Un présent limité tout de même, car si le blond accepte d’être commandé, il entend bien être traité en prince, noble breton et français qu’il est. Une fois les présentations faites, les armes rangées et les intentions dévoilées, le climat ne pouvait que s’apaiser. Loin de l’idée de faire naître une amitié avec Cholet, l’idée d’un bon séjour en toute cordialité en fût bien présente. Cela commença par ce qui semblait être une invitation à découvrir le château.
« Il est plus chaleureux à l’intérieur, bien que les couleurs dont il est tendu risquent de n’être pas à votre goût.
Votre Grâce serait assurément bien étonnée, si elle en connaissait toute l’étendue de nos goûts. » D’un sourire, le blond répliqua de telle façon qu’il en signifia ne pas désirer lui couper la parole. Simple remarque, courte, pour contrer un complément jugé bien peu utile. Après tous, les duchés d’Anjou, de Cholet et du Trégor, les îles anglophones, les druides, la politique bretonne, Calyce, Maeve et même Riwan en moindre mesure... ils avaient certainement bien autant de points communs que de différences.

Pensant le temps venu, le désirant surtout à l’heure de la journée débutante, dans une région plus au nord et en pleine saison des neiges, le souhait de se réchauffer en était bien présent. Trop peut-être, lorsqu’il fauta à faire les premiers pas sentant une invitation qui ne vint pourtant pas. En lieu et place, des questions.
« Nous craignons que notre homme s’en soit emporté, Votre Grâce. Ne sont d’autres périls que la guerre et la maladie. Ce qui est déjà beaucoup. Le pauvre s’inquiète grandement de cette dernière, il en a une peur bien peu commune. » Le rire chambreur de certains de ses hommes vinrent ponctuer cette fin de phrase. Lui, impassible pour cette fois, en continua cordialement son explication. « Notre demande d’hospitalité n’a pour but que nous permettre de contacter notre marraine en paix. Loin d’un duché angevin bien occupé. Loin d’une jalousie bretonne trop agaçante. Le calme de Cholet, simplement. » Quoi de mieux que des terres apatrides pour accueillir celui qui s’en sentait encore de même ?
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